Cancer du poumon : À Nice, mise au point d’un test sanguin de dépistage précoce
Capable de détecter "des biomarqueurs du cancer" avant la radiologie, il sera bientôt expérimenté dans toute la France.
Des recherches sur une simple prise de sang capable de révéler un cancer de façon précoce ont lieu un peu partout sur la planète. En France, c’est à Nice que cela se passe, et plus précisément au sein du CHU pour le cancer du poumon.
20Minutes nous apprend que les recherches avaient débuté en 2020, mais elles avaient été ralenties par la pandémie. Cette fois, le laboratoire de Pathologie Clinique et Expérimentale dirigé par le Pr Paul Hofman va entreprendre une une étude encore plus large, alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) recommandait très récemment “la mise en place d’expérimentations” visant un diagnostic précoce de ce cancer.
Une expérience au niveau national
Entre fin 2015 et début 2017, l’équipe avait déjà expérimenté son test sanguin révolutionnaire avec 614 volontaires de la Côte-d’Azur, mais le test n’était “pas suffisamment” sensible.
Désormais, ce sont 2 600 personnes à travers le pays qui vont évaluer son efficacité, grâce à un partenariat avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca. Les personnes sont à risque, fumeurs et touchées par une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Les biomarqueurs du cancers traqués
Et c’est avec un établissement basé à Houston, le MD Anderson cancer center, que les spécialistes ont mis au point “un test plus maniable, bien moins cher – une quarantaine d’euros au lieu de 450 euros pour le précédent – et qui devrait surtout se révéler beaucoup plus efficace”.
Le professeur précise que le dispositif “cherche des biomarqueurs du cancer, la signature d’une protéine sécrétée par les cellules tumorales circulantes”.
Un dépistage avant le recours à la radiologie
Être plus efficaces, mais aussi plus rapides qu’un examen radiologique, tels sont les buts de ces tests. Paul Hofman résume : “La taille de certains nodules les rend très difficiles à voir. Le but de nos tests est bien sûr de pouvoir détecter les cancers le plus tôt possible pour avoir des chances de mieux les soigner”.
C’est normalement vers le mois de juin que ces nouvelles expérimentations devraient débuter. Au bout du processus (2 ans pour compléter le panel et 5 ans en tout) et surtout si les conclusions sont positives, le but est la prise en charge par l’Assurance maladie de ce test.