Pas moins de 10% des femmes sont concernées par cette maladie, laquelle est soit asyptomatique soit accompagnée de douleurs.
L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur du corps de l’utérus, partie de cet organe où se déroule la grossesse. L’endométriose, par extension, se caractérise par la présence en dehors de l’utérus de ce tissu semblable à la muqueuse utérine et qui subira à l’occasion de chaque cycle menstruel, l’influence des modifications hormonales.
Une maladie fréquente
Si cette maladie gynécologique touche 1 femme sur 10, ce taux atteint environ 40% des femmes qui indiquent souffrir de douleurs pelviennes chroniques, plus précisément lors des règles.
Le dépistage ?
Il n’existe pas de technique visant à dépister l’endométriose. Par conséquent, seule la présence de symptômes (cf. paragraphe suivant) permettra de un examen clinique accompagné de la prise d’image médicales pour diagnostiquer la maladie.
Les symptômes de l’endométriose
Pour 1 femme atteinte sur 3 environ, l’endométriose reste silencieuse. Dans le cas contraire, des douleurs du bas-ventre, le plus généralement au moment des règles, se manifestent et l’infertilité va concerner entre 25% et 50 % des patientes.
Les symptômes vont encore être liées à la localisation des fragments d’endomètre dans l’abdomen, c’est la raison pour laquelle les signes varient selon les femmes atteintes. Elle peut se manifester dès l’adolescence sous la forme de règles douloureuses.
Toujours en lien avec la localisation des lésions, la maladie peut se manifester par des troubles de la continence urinaire, et jusqu’à des problèmes pulmonaires ou rénaux.
Une, ou des maladies ?
L’endométriose est fréquemment qualifiée de « complexe », c’est-à-dire que la maladie est en fait constitutive « de maladies ». En effet, elle va se développer différemment selon la femme qui en est atteinte.
Et certaines d’entre elles vont se muer en formes sévères dont la prise en charge sera complexe et concerner plusieurs spécialités médicales. Un diagnostic posé le plus rapidement possible est un enjeu crucial pour éviter des symptômes plus graves.
Différents types d’endométriose
En 2018, la Haute autorité de santé (HAS) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF) ont procédé à une nouvelle classification que voici :
- l’endométriose superficielle (ou péritonéale) qui désigne la présence d’implants d’endomètre ectopiques localisés à la surface du péritoine,
- l’endométriose ovarienne : l’endométriome ovarien est un kyste de l’ovaire caractérisé par son contenu liquidien couleur chocolat,
- l’endométriose pelvienne profonde, laquelle correspond aux lésions s’infiltrant en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. L’endométriose profonde peut toucher les ligaments utérosacrés, le cul-de-sac vaginal postérieur, l’intestin, la vessie, les uretères et au-delà de la cavité pelvienne, le sigmoïde, le côlon droit, l’appendice et l’iléon terminal pour les localisations les plus fréquentes.
Traitements courants
L’endométriose est une maladie peu évolutive, sans risque que le nombre et le volume des lésions vienne à s’aggraver.
Son traitement de l’endométriose se fonde sur des médicaments dont le but est de bloquer la production d’hormones féminines, mais aussi et éventuellement sur la chirurgie pour se débarrasser des lésions. Il varie selon les organes touchés.
Les traitements médicamenteux
Au-delà des antalgiques, un traitement hormonal visant la réduction du taux d’œstrogènes dans le sang peut être prescrit : contraception œstro-progestative ou pose d’un stérilet hormonal.
Si ces deux dispositifs sont inefficaces, des analogues de la GnRH (hormone stimulant les ovaires) peuvent être indiqués.
La chirurgie
Dans les cas où les lésions présentent un risque particulier, les kystes causés par les fragments d’endomètre doivent être enlevés.
Le traitement chirurgical peut être « conservateur » ou « total » (en cas de retrait de l’utérus et des ovaires). Cette dernière technique est la seule à garantir une guérison totale de la maladie.
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