Comment lutter contre la procrastination ?
La procrastination n'est pas une fatalité. Se motiver n'est pas si difficile, surtout lorsque l'on en a marre de culpabiliser.
Ajourner. Remettre au lendemain. Et recommencer, alors qu’il suffirait de s’y mettre MAINTENANT. La procrastination, on l’a tous et toutes au moins pratiquée une fois. Mais cette tenace habitude à repousser certaines tâches qui nous ennuie peut vite devenir un fardeau quand la culpabilité se fait ressentir trop fortement, que s’installe la fatigue psychique et que la charge mentale devient trop lourde.
Voici quelques conseils pour nous aider à nous en sortir.
Procrastination : reconnaître les causes
Tout commence par l’identification de son origine, qui peut provenir :
- du désordre : un environnement trop surchargé, mal rangé, peut vite se transposer à votre esprit qui aura l’impression d’être submergé d’une multitude de tâches à accomplir ;
- la sensation d’urgence : le fait de remettre au lendemain peut découler de l’impression de se trouver dans cette situation, et il nous apparait impossible de donner des priorités ;
- le fait d’être perfectionniste, qui nous conduit à : ce vilain défaut, tabou des entretiens d’embauche, peut être un vrai problème quand il est excessif. À trop vouloir bien faire, on finit par ne rien faire du tout ;
- un découragement chronique.
Des objectifs facilement atteignables
L’un des conseils, si on veut changer cet état de fait, est de ne pas tout de suite se fixer d’objectifs trop importants. Le risque serait alors de ne pas parvenir à effectuer le ou les tâches, et de se décourager encore plus.
En avançant à petits pas, l’on peut être quasi-certain de réussir, avec à chaque accomplissement un retour de la confiance en soi et du courage.
L’organisation
Cela peut paraître d’une évidence folle, mais quand la cause de notre procrastination est le sentiment d’urgence, s’organiser est vital. Et à partir de ce constat, il convient de définir des priorités : qu’est-ce qui est urgent, et non-urgent ? En établissant une liste, intervient la vision globale de ce qu’il reste à accomplir. Rédiger cette liste revient à passer un contrat avec soi-même. Un contrat qu’il vous appartient d’honorer, bien entendu.
Laisse le temps redevenir notre allié
Notre perception du temps fausse notre façon de bien faire les choses. Michaël Ferrari, auteur de Stop à la procrastination (éd. Leduc), donne ce conseil : “Même pour les tâches que nous connaissons bien, nous avons tendance à sous-estimer le temps dont nous avons besoin. Multipliez le temps dont vous pensez avoir besoin par deux ou par trois pour réaliser telle ou telle chose qui vous pèse ou que vous avez l’habitude de reporter”.
Et souvenons-nous, toujours pour évoquer la notion de temps, que pour le professeur Tim Puchyl, spécialiste en psychologie à l’Université Carleton d’Ottawa au Canada, “la procrastination n’est pas un problème de gestion du temps, c’est un problème de gestion des émotions”.