« La guerre des prix se profile » entre les acteurs des complémentaires santé, selon le délégué général de Malakoff Médéric, Guillaume Sarkozy, alors qu’à partir de l’an prochain toutes les entreprises devront assurer en santé leurs salariés.
« La guerre des prix se profile, notamment sur le contrat de base. Les prix seront extrêmement faibles. La bagarre ne fait que commencer, entre les acteurs qui veulent conserver leur place et ceux qui veulent prendre des parts de marché », a déclaré dimanche le PDG du groupe de protection sociale dans un entretien à La Tribune.
Dans le cadre de l’ANI (accord national interprofessionnel), à partir du 1er janvier 2016, toute entreprise devra assurer en santé ses salariés, ce que font déjà les grandes entreprises mais très rarement les petites.
Dans cette perspective, Malakoff Médéric a acté il y a un mois processus de rapprochement avec le groupe mutualiste La Mutuelle Générale.
Deux autres acteurs du secteur, MGEN et Harmonie Mutuelle, ont également annoncé leur regroupement pour créer un grand groupe mutualiste.
Les salariés qui avaient des complémentaires santé individuelles risquent en effet de se désengager de leur complémentaire individuelle puisqu’ils seront couverts par l’entreprise. Mais ils pourront à titre personnel prendre une surcomplémentaire qu’ils iront chercher du côté mutualiste.
Seuls les acteurs « qui vont au-delà du contrat de base et qui offre des services, permettant de dégager des excédents, survivront », prédit Guillaume Sarkozy, qui annonce le lancement d’une « nouvelle démarche associant toute une gamme de services aux contrats santé » le 4 mai prochain.
A terme, il prévoit la survie « d’une trentaine » d’assureurs complémentaires contre « 604 » aujourd’hui.
Par ailleurs, il réclame « plus de transparence » des milieux médicaux professionnels pour améliorer la constitution de réseaux de soins, notamment sur « le vrai coût de l’acte, de la pathologie, arrêt de travail compris » ou le taux de reprise des chirurgiens.
« Cette information n’est pas disponible. C’est inacceptable », a ajouté M. Sarkozy.