Contraception masculine : entre injections et spray nasal
Des chercheurs de différents laboratoires travaillent à la conception d’une méthode de contraception masculine qui serait comparable à la pilule chez la femme.
La pilule contraceptive pour les hommes n’est pas encore prête à voir le jour mais différentes pistes sont suivies par des chercheurs à travers le monde. Plusieurs projets sont à l’étude come un spray nasal ou encore une méthode par injection. Des essais ont été menés mais s’ils sont pour certains concluants, les effets secondaires sont présents et pas toujours acceptés.
A quand la pilule pour les hommes ?
On entend parler de la contraception masculine depuis de nombreuses années, la fameuse « pilule » pour homme qui ne prendrait pas forcément la forme d’une pilule d’ailleurs. A l’heure actuelle les seuls moyens de contraception disponibles pour les hommes sont le préservatif et la vasectomie, une intervention par ailleurs irréversible.
Des chercheurs portugais planchent toutefois sur un spray nasal qu’il faudrait utiliser juste avant un rapport sexuel. Il rendrait les spermatozoïdes immobiles, ce qui les empêcherait d’atteindre l’ovule pour la féconder. Cependant, en supposant que ce produit arrive sur le marché, ce ne serait pas avant 2021.
De son côté, l’ONG Parsemus Foundation est en train de développer le Vasagel, qui pourrait être lancé en 2018 selon l’organisme. Ce produit est cependant loin d’être pratique puisqu’il faudrait qu’il soit injecté par un médecin dans le canal déférent, qui relie les testicules au canal éjaculateur. Le produit aurait pour effet de bloquer les spermatozoïdes. Une nouvelle injection serait nécessaire pour en neutraliser les effets.
Une nouvelle solution prometteuse
Une étude menée par une équipe britannique montre toutefois des résultats prometteurs. Tous les deux mois les scientifiques ont injecté à des volontaires une dose de progestérone, afin d’arrêter la production de spermatozoïdes, et une dose de testostérone pour équilibrer les effets. Les résultats ont été positifs puisque seulement 4 femmes sont tombées enceintes sur 266 durant la période de test.
Cette solution entrainerait néanmoins des effets secondaires. Durant les tests, des changements d’humeur, une hausse de la libido, des douleurs musculaires ou encore l’apparition d’acné ont été observés chez certains individus qui ont souhaité quitter l’étude.