Controverse après l’accès de Google à des données de santé de patients
DeepMind, la filiale de Google dédiée à l’intelligence artificielle, a signé un accord pour pouvoir analyser les données médicales de 1,6 million de patients britanniques.
Le journal “New Scientist” vient de révéler que DeepMind, une filiale de Google dédiée au développement de l’intelligence artificielle, a signé un accord avec 3 hôpitaux londoniens afin d’analyser les données de près de 2 millions de patients dans le but de développer une plateforme facilitant les diagnostics et le suivi de certaines maladies.
Google : l’intelligence artificielle au service des hôpitaux
DeepMind, une société qui appartient à Google, est connue pour avoir créé la machine qui a battu l’humain au jeu de Go. Le géant américain est cependant bien plus ambitieux dans le développement de l’intelligence artificielle. Cette filiale de Google souhaite développer une plateforme qui aiderait les médecins à établir des diagnostics plus rapidement en évitant ainsi les risques d’aggravation des maladies chez les patients.
Afin de développer et tester son algorithme, DeepMind a besoin de données. La société a donc signé un accord avec la Royal Free London NHS Foundation Trust, un organisme responsable de la gestion de 3 hôpitaux londoniens. Elle va donc pouvoir analyser les données récoltées par ces hôpitaux depuis les 5 dernières années, soit les données médicales de 1,6 million de patients.
Un accord soumis à des limitations
Tout d’abord, ces données sont stockées par une entreprise britannique, elles ne pourront pas quitter le pays. En outre ces données ne pourront pas être utilisées dans le cadre d’une autre activité et toutes les données récoltées par DeepMind devront être détruite au plus tard en septembre 2017.
Cependant, si les données ont été anonymisées, selon le “New Scientist”, des informations susceptibles d’identifier les patients seraient tombées entre les mains de DeepMind, comme par exemple des photos, des numéros de sécurité sociale ou encore des noms. Ce partage de données fait déjà polémique dans un milieu où la confidentialité des patients doit être respectée.