Covid-19 : après une contamination, l’immunité s’étendrait jusqu’à 8 mois
Combien de temps sommes-nous immunisés à la Covid-19 après avoir été infectés ? Une récente étude répond précisément à cette interrogation.
Après la rencontre d’un virus ou bien l’injection d’un vaccin, notre corps développe une mémoire immunitaire. Celle-ci permet ainsi à notre organisme de créer une réponse plus efficace, rapide et durable lors d’une prochaine infection. De nouvelles recherches nous permettent aujourd’hui de constater que l’immunité à la Covid-19 persisterait plus de 8 mois après qu’un individu ait été contaminé.
Une étude sur l’immunité des anciens malades
Le recul sur la maladie Covid-19 est de plus en plus grand. Cela permet ainsi aux scientifiques d’avoir de premiers résultats sur la mémoire immunitaire induite après une première infection à la Covid-19. La dernière étude en date a été menée par des chercheurs américains de l’Institut d’immunologie de La Jolla en Californie. Ceux-ci ont suivi pendant huit mois 188 patients âgés de 19 à 81 ans et précédemment infectés par la Covid-19. Parmi ce panel, 90% des anciens malades avaient ressenti des symptômes faibles, 7% avaient été hospitalisés et 2% étaient asymptomatiques. Afin de mener leur étude, les chercheurs se sont concentrés sur les anticorps, les lymphocytes B, les lymphocytes T CD8 et les lymphocytes T CD4, principales réponses immunitaires à la Covid-19.
La durée de l’immunité peut atteindre 8 mois
Publiés dans la revue Science, les résultats de l’étude sont les suivants. L’un des auteurs de celle-ci, Shane Crotty, a constaté que le « système immunitaire du corps se souvient du nouveau coronavirus pendant au moins 8 mois après l’infection, et c’est également le cas de multiples branches du système immunitaire (lymphocytes B, lymphocytes T CD8, de lymphocyte T CD4 notamment) ». L’homme explique également que « Pendant au moins 8 mois, des anticorps spécifiques contre le virus Sars-Cov-2 circulent dans le sang des patients, mais pas seulement : le corps « garde en mémoire » le virus grâce aux lymphocytes B à mémoire ».
Cependant, il faut noter que ces résultats sont à nuancer. En effet, les auteurs précisent que les réponses immunitaires étaient très hétérogènes. Ainsi, d’anciens malades ayant des réponses plus faibles que le reste du panel ont plus de chance d’être réinfectés par la maladie de la Covid-19. « L’immunité varie d’une personne à l’autre, et les individus peu communs dont la mémoire immunitaire est faible peuvent encore être susceptibles d’être réinfectés », précise ainsi Shane Crotty.