Covid-19 : les crèches sont-elles un vecteur fort de propagation du virus ?


Est-ce que les crèches sont des lieux de contamination ? hpgruesen / Pixabay
Une équipe de médecins et de chercheurs français ont mené une étude sur la contamination à la Covid-19 dans les crèches.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, de nombreuses personnes se questionnent sur les lieux de contamination. Après avoir eu différentes réponses, l’Institut Pasteur a récemment déclaré que ces dernières arrivaient généralement lorsque l’on était avec des proches comme la famille ou les amis. Une équipe de médecins français a récemment dévoilé les résultats d’une étude menée sur la transmission du coronavirus par les jeunes enfants, notamment dans les crèches.
Une étude pour découvrir si les crèches sont des hauts lieux de contamination
Dans une nouvelle étude, une équipe de médecins en pédiatrie de l’hôpital Jean-Verdier et de chercheurs de l’hôpital Avicenne se sont concentrés sur la transmission du virus dans les crèches. Du nom de COVIDOCRECHE, cette recherche a été réalisée du 4 juin au 3 juillet 2020 et a permis d’évaluer la présence d’anticorps contre le coronavirus chez les enfants étant accueillis dans des crèches réservées aux enfants des soignants ouvertes lors du 1er confinement. L’étude a ainsi été menée auprès de 327 enfants et 197 personnels de santé dans 22 crèches.
Très peu de contaminations dans les crèches
Publiée le 8 février dans la revue The Lancet Child and Adolescent Health, les résultats ont permis de constater que seulement 14 enfants et 14 personnels soignants étaient positifs à la Covid-19. On peut donc constater que le virus avait tendance à peu circuler pendant ce premier confinement français. Auprès des enfants contaminés, les chercheurs ont mené une analyse plus poussée qui leur a permis de supposer que la contamination avait plus de chances d’avoir eu lieu en famille qu’à la crèche.
Selon l’étude, la mise en place de mesures strictes lors du confinement, comme l’accueil de groupes restreints d’enfants ou bien les gestes barrières, aurait permis d’atteindre ce faible taux de contamination. Pour information, une étude similaire menée entre le 15 août et le 20 novembre par la Case Western Reserve University avait elle aussi constaté des résultats similaires.