COVID-19 : un nouveau-né immunisé contre le coronavirus

Une Singapourienne a contracté le virus à sa 10e semaine de grossesse. À sa naissance, son fils présentait des anticorps contre la COVID-19.

Alors qu’elle effectuait un voyage en Europe, Céline Ng-Chan rentre à Singapour, infectée par la COVID-19. Elle était alors enceinte de dix semaines. Après avoir accouché d’un petit Aldrin, les médecins ont effectué des tests. Il s’avère que le nouveau-né était immunisé contre le coronavirus.

Des anticorps pour le nouveau-né

Lorsqu’elle est testée positive à la COVID-19, Céline Ng-Chan, enceinte de dix semaines à l’époque, est hospitalisée pendant deux semaines. Elle souffrait de symptômes mineurs.

Ayant noté l’immunité du fils de la Singapourienne, le pédiatre du petit Aldrin suppose que l’organisme de la femme enceinte a transféré ses anticorps au nouveau-né.

Cependant, cette immunité ne serait pas de longue durée. C’est en tout cas ce que concluent des médecins chinois. En effet, ils ont réalisé que les bébés qui se sont présentés avec des anticorps de ce type ne les gardaient pas à long terme.

Toutefois, une autre recherche indique que les nourrissons de moins de 90 jours, contractant la COVID-19, réagissent plutôt bien et leur état respiratoire est rarement atteint. L’infection serait donc, à cet âge, sans conséquence.

Mode de transmission mère/nourrisson inconnue à ce jour

À l’heure actuelle, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne dispose toujours pas d’assez de données pour connaître le mode de transmission du virus, entre la mère et son enfant.

Ainsi, elle ignore encore si le virus se transmet :

• in-utero, de la mère au fœtus ;
• lors de l’accouchement, de la mère au nouveau-né.

En effet, il n’existe que très peu de cas recensés. En Chine, en mars 2020, des chercheurs ont commencé à explorer le sujet. Sur 33 femmes enceintes, infectées par la COVID-19, seules, trois d’entre elles avaient transmis le coronavirus à leurs nourrissons.

Des résultats pas encore exploitables, en considérant le nombre restreint de participantes à l’étude.

Enfin, la présence du coronavirus n’a encore jamais été constatée dans les échantillons de :

• liquide amniotique ;
• lait maternel.