Covid : Forte hausse des contaminations, rappel vaccinal conseillé pour les plus fragiles
Les deux nouveaux sous-variants d'Omicron contribuent à cette reprise de l'épidémie.
Pour l’infectiologue Anne-Claude Crémieux, au micro de franceinfo ce jour, “C’est très clairement une reprise épidémique liée à l’arrivée de nouveaux variants de la famille Omicron, qui s’appellent BA4, BA5 et qui diffusent plus vite que le précédent, le BA2″.
En effet, entre le 12 et le 18 juin en France, le nombre de nouveaux cas a fortement augmenté (50 000 infections quotidienne, soit près de 50% de plus). Toujours à franceinfo, la spécialiste précise : “On a vu ce BA4 BA5 arriver en Afrique du Sud, puis au Portugal. Donc, on connaît son comportement (…) ça montre la capacité évolutive du virus qui est capable d’échapper aux vaccins, en même temps qu’augmenter sa transmission”.
Une tendance européenne
Cette augmentation a donc d’abord touché le Portugal, avec un pic à 30 000 nouvelles infections quotidiennes au début du mois de juin et aujourd’hui la hausse est en reflux.
Outre-Manche, hausse importante également depuis le début de ce mois. Nos voisins transalpins ne sont pas épargnés, l’Italie recensant entre samedi et dimanche derniers plus de 30 000 nouveaux cas (+63% en une semaine). Même constat outre-Rhin.
Des sous-variants plus sévères ?
Olivier Schwartz, à la tête de l’unité Virus et Immunité de l’Institut Pasteur, a quant à lui évoqué la sévérité de BA. 5, cette fois à l’AFP : “il est prématuré de se prononcer, en l’absence de données cliniques fermement établies”. Il y a quelques jours, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladie estimait pour sa part : “il n’y a aucune preuve que BA.4 et BA.5 soient associés à une gravité accrue de l’infection par rapport aux variantes circulantes BA.1 et BA.2”.
En ce qui concerne l’impact sur les hospitalisations, Alain Fischer qui préside le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale souligne que ce rebond est associé à “une petite reprise des hospitalisations” et risque d’occasionner “une hausse décalée dans le temps” des entrées en soins critiques et des décès.
Un second rappel du vaccin
Le gouvernement estime que 25% des personnes éligibles au second rappel vaccinal l’ont effectivement reçu. Le ministère de la Santé juge ce taux “clairement insuffisant”, appelant de fait les plus fragiles à en bénéficier “le plus vite possible”. Les plus de 80 ans doivent “se faire vacciner le plus vite possible pour passer l’été et l’automne sereinement”, martèlent les services du ministère.
Anne-Claude Crémieux conseille encore aux “personnes de plus de 60 ans peuvent remettre le masque quand elles sont dans un milieu très confiné où, évidemment, le risque augmente”.