Des conseils par téléphone sont utiles dans le cadre d’un sevrage tabagique
C'est une étude américaine basée sur le suivi de 818 personnes qui affirme que cet accompagnement est efficace.
En début de semaine, la Journal of the National Cancer Institute a relayé les résultats assez étonnants d’une étude menée par des chercheurs du Georgetown Lombardi Comprehensive Cancer Center de Washington.
Selon eux, recevoir très régulièrement un conseil et un soutien par téléphone tout en s’appuyant sur des substituts nicotiniques est efficace sans l’optique d’une démarche de sevrage du tabac.
Le cadre de l’étude
Les 818 personnes recrutées pour ce test étaient toute âgées de 50 à 80 ans et avaient des antécédents de tabagisme de plus de 20 “paquets-années” (ce qui revient à consommer deux paquets par jour pendant 10 ans).
Ils ont été répartis dans deux groupes, sans aucun critère au départ, totalement aléatoirement donc. Quand les volontaires du premier groupe bénéficiaient de conseils par téléphone à raison de huit séances de 20 minutes, associés à huit semaines de patchs à la nicotine, ceux du second groupe ne recevaient que trois séances de conseils et deux semaines de patchs.
Utilisation des substituts, stratégies de lutte contre l’envie d’allumer une cigarette, confiance et motivation des fumeurs étaient les thèmes abordés au téléphone. Randi M. Williams, professeur au Département d’oncologie de l’Université de Georgetown et co-auteur de l’étude, précise encore : “Les spécialistes du traitement du tabac ont contacté les participants lorsqu’ils étaient prêts à arrêter de fumer”.
Quels résultats ?
Après 3 mois, les taux d’abandon du tabac déclarés par les participants étaient plus importants dans le groupe de suivi le plus intensif que dans le second (14,3% contre 7,9%).
Pour Kathryn L. Taylor, professeure au Département d’oncologie et membre du programme de prévention et de contrôle du cancer du poumon du Lombardi Comprehensive Cancer Center, “les personnes qui utilisent des substituts nicotiniques et sont soutenus par des spécialistes parviennent mieux à arrêter de fumer que celles qui essaient le faire par elles-mêmes. Il est important de noter que le fait d’essayer d’arrêter la cigarette pendant le dépistage pulmonaire peut stimuler la motivation du fumeur”.