Deux médecins spécialistes exigent l’inclusion des mutilations sexuelles féminines dans les violences faites aux femmes
En France, l'OMS estime que 125 000 femmes sont victimes de mutilation sexuelle féminine. Le 6 février, journée de tolérance zéro, les docteurs Pierre Foldes et Sarah Abramowicz mettent en évidence l'urgence de ne plus percevoir ces mutilations comme une problématique étrangère, mais plutôt comme une forme de violence envers les femmes. Comment pouvons-nous changer cette perception ?
Tl;dr
- En France, 125.000 femmes ont subi une mutilation sexuelle féminine.
- Les professionnels de santé luttent pour une meilleure reconnaissance de ces violences.
- Il est essentiel de former les médecins pour la prise en charge des victimes.
- Le chirurgien Pierre Foldes a inventé une opération de chirurgie réparatrice pour les victimes d’excision.
Des violences ignorées et minimisées
En France, 125.000 femmes portent les séquelles d’une mutilation sexuelle féminine. Cette réalité, souvent ignorée ou minimisée, est mise en lumière par les docteurs Pierre Foldes et Sarah Abramowicz. Ils plaident pour une reconnaissance de ces mutilations comme une forme de violence faite aux femmes.
Un combat pour la visibilité
Le 6 février, journée de lutte contre les mutilations sexuelles féminines, est l’occasion d’attirer l’attention sur ce sujet. Les deux médecins alertent sur le manque de formation des professionnels de santé pour prendre en charge ces patientes et sur l’invisibilité de ces violences. Selon eux, il est essentiel d’intégrer les mutilations sexuelles féminines dans le spectre des violences faites aux femmes pour faire avancer efficacement la lutte.
Des conséquences dramatiques
Les conséquences de ces mutilations sont dramatiques : risque de mort immédiate, infections, problèmes urinaires, gynécologiques, obstétricaux et hormonaux. Sans oublier les séquelles psychologiques, comme un syndrome post-traumatique et un rapport difficile à la sexualité.
Une opération de chirurgie réparatrice
Face à ce constat, le Dr Foldes a mis au point une opération de chirurgie réparatrice pour les victimes d’excision. Cette intervention d’une trentaine de minutes permet de reconstituer une partie du clitoris et, si possible, des petites lèvres.
L’avis de la rédaction
Il est temps de briser le silence autour des mutilations sexuelles féminines. Ces violences, loin d’être un « problème d’ailleurs », concernent des milliers de femmes en France. Il est de notre devoir de les reconnaître, de les combattre et de prendre en charge leurs victimes avec la plus grande attention.