Écrans : l’Académie de médecine recommande le port de lunettes anti-lumière bleue pour les enfants
La santé des plus jeunes est affectée par l'usage des écran, et tout particulièrement la nuit.
Dans un communiqué publié jeudi 9 février, l’Académie de médecine évoque un « problème de santé publique » en ce qui concerne les conséquences de l’exposition à la lumière des écrans pour les enfants et les adolescents.
Tout en admettant volontiers que tout ce qui a trait au numérique représente « un remarquable outil de formation et d’éveil », ils pointent les dangers de « l’usage abusif » des écrans.
Pas d’écran avant 3 ans
En effet selon l’Académie, il induit « une phototoxicité rétinienne et une dérégulation du rythme veille-sommeil ». Elle recommande plusieurs choses, au premier rang desquelles de ne pas exposer un enfant à ces écrans avant l’âge de trois ans.
Après trois ans, ces pratiques doivent « encadrées par les parents ou les éducateurs », et l’accent doit être « mis sur son interactivité et son caractère ludique ».
Des « effets délétères sur la rétine »
L’Académie de médecine rappellent que « Les LEDs disponibles actuellement émettent un pic d’émission de lumière bleue, proche du rayonnement ultra-violet, dont les effets délétères sur la rétine sont connus ».
Les récepteurs situés au niveau de la rétine, « assurant la vision fine, la lecture, l’écriture et la vision colorée », sont susceptibles d’être abîmés par cette lumière. De fait, l’utilisation de lunettes protectrices contre cette lumière est recommandée.
Et chez les adolescents ?
Les spécialistes ajoutent que « Chez ces adolescents, en résulte un sommeil tardif, lié à une augmentation de la vigilance générée par un retard de phase de l’horloge et à une inhibition de la sécrétion de mélatonine, impliquée dans l’endormissement ».
Résultat : des troubles du bon fonctionnement du rythme veille/sommeil, baptisé « jet lag social ». L’Académie estime que 14% des collégiens et 29% des lycéens dorment moins de 7 heures les jours de classe, et chez 26% des collégiens et 43% des lycéens existe une dette de sommeil. « Restreindre, voire proscrire, l’usage des écrans durant la nuit » et « veiller à la régularité des horaires de coucher et de lever » sont encore conseillés.