Élocution : quelle prise en charge pour le bégaiement ?

Photo d'illustration. Pixabay
Ce trouble de l'élocution est complexe, et il recouvre aussi bien des problèmes d'élocution que de communication.
Le bégaiement se définit comme un trouble de la fluidité de la parole caractérisé par :
- des répétitions ou des prolongations involontaires de syllabes, parties de mots voire de mots entiers mais moins souvent;
- répétitions accompagnées de blocages de la parole (bouche ouverte mais aucun son n’est produit).
Le bégaiement touche en majorité les garçons et commence généralement entre 2 et 5 ans. Son évolution est dans la plupart des cas favorable et une rééducation peut être entreprise.
Si ses causes ne sont pas connues, il semble exister plusieurs facteurs jouant un rôle dans son apparition puis sa chronicité.
Plusieurs formes de bégaiement
Le bégaiement peut être :
- clonique, se basant sur la répétition de syllabes, de sons;
- tonique, avec impossibilité d’émission de certains sons ou syllabes, et que seule l’émission du mot débloque soudainement;
- toniclonique, consistant en des blocages répétés et incontrôlables de la parole;
- par inhibition avec impossibilité physique de bouger quand il faut parler.
Facteurs favorisant ce trouble de l’élocution
C’est suite à un retard dans l’acquisition du langage que le bégaiement peut survenir, beaucoup plus rarement à l’âge adulte sauf consécutif à un traumatisme.
La contraction des muscles du larynx peut être à l’origine du trouble, s’agissant alors d’une réaction à une situation stressante.
Un contexte affectif particulier peut aussi expliquer son apparition, quand un enfant par exemple vit en compagnie de membres bègues de sa famille.
Prise en charge du bégaiement
Il est indispensable de considérer le bégaiement d’un enfant avec sérieux car il peut avoir de grandes conséquences sur la vie au quotidien.
La prise en charge se base sur :
- l’instauration d’une rééducation orthophonique le plus tôt possible vers 3 ou 4 ans);
- un suivi psychologique (avec la famille ou seul(e).
La musicothérapie peut s’avérer utile, tout comme une une consultation avec un phoniatre.