Étude : 14% de la population mondiale a eu la maladie de Lyme

Une tiqueCatkin/Pixabay
La compilation de données fait état d'un taux d'infection de 20% en Europe centrale.
Ce jour, la revue BMJ Global Health publie les résultas d’une méta-analyse (c’est-à-dire, compilant plusieurs études) portant sur l’étendue à travers le monde de la maladie de Lyme. Cette pathologie infectieuse due à une bactérie transmise par une tique infectée a affecté 14% de la population mondiale, conclut la vaste étude.
137 études analysées
Ce sont pas moins de 137 études éligibles qui ont été étudiées, pour aboutir au regroupement de données de 89 d’entre elles. Ainsi, c’est l’Europe centrale qui présente le taux d’infection le plus élevé avec 20%. Autre observation : les hommes de plus de 50 ans vivant dans les zones rurales sont les personnes les plus à risque d’être infectées.
Chez 14,5% des 160 000 participants au total, des anticorps qui avaient été produits contre la bactérie (Borrelia burgdorferi ou Bb) responsable de la maladie ont été trouvés dans le sang. Les auteurs résument ainsi : “Il s’agit de l’examen systématique le plus complet et le plus à jour de la séroprévalence mondiale de Bb”.
Un taux très faible dans les Caraïbes
Le taux de 20% en Europe centrale est suivi de ceux de l’Asie de l’Est (15,9%), de l’Europe de l’Ouest (13,5%) et de l’Europe de l’Est avec 10,4%. Les Caraïbes ont le moindre taux avec 2% seulement.
Et c’est le bouleversement climatique qui est le le suspect numéro 1 du doublement de la prévalence d’infections par des tiques lors des 12 dernières années, ce que des études précédents ont démontré. Des étés plus longs et secs donc, mais aussi davantage de migrations animales ainsi que des “contacts de plus en plus fréquents avec les animaux de compagnie”.
Seule limite à l’étude : les données sont susceptibles d’être biaisées dans les régions où la maladie de Lyme est endémique. En effet, les autorités de santé ont logiquement davantage recours aux tests d’anticorps.