Étude : la méditation de pleine conscience est sans effet sur la structure du cerveau
Aucun changement de la structure cérébrale de ceux la pratiquant n'est révélée par l'IRM, affirme une étude universitaire américaine.
Des chercheurs de l’Université du Wisconsin ont cherché à vérifier si des modifications au niveau du cerveau étaient visibles chez les personnes adeptes de la méditation de pleine conscience.
Mais que recouvre-t-elle au juste ? Elle consiste à être attentif à ce qui se déroule au présent, en soi et dans son environnement. Cette conscience de l’instant induit un état mental apaisé conduisant à abaisser le niveau de stress.
Méditation de pleine conscience : l’étude
C’est donc la confirmation ou l’infirmation de l’effet sur le cerveau qui était recherché par cette équipe universitaire. Le site PourquoiDocteur? nous apprend que plus de 200 volontaires ont pris part à cette étude. Sans problèmes de santé qu’elle soit physique ou mentale, aucun d’eux n’avait d’expérience de cette pratique et une IRM a été effectuée avant la mise en place de l’expérience.
Puis trois groupes ont été constitués :
- un de pratique de la méditation de pleine conscience pendant 8 semaines,
- un axé sur un programme classique de bien-être basé sur de l’exercice, de la musicothérapie et de la nutrition,
- et un dernier, un groupe témoin n’ayant reçu aucune formation.
Quels résultats ?
Au terme de ces deux mois, un autre examen IRM a donc été mené pour déterminer une potentielle modification de la structure du cerveau. Mais non, aucun et dans aucun des trois groupes. Pour autant, les participants des deux premiers groupes ont mis en évidence “une attention accrue” par rapport à ceux du groupe qui n’avait reçu aucune formation à la méditation.
Tammi R. A. Kral, neuro-scientifique, spécialiste du comportement et auteure principale de l’étude, explique : “Les améliorations de la pleine conscience auto-déclarées peuvent être liées aux avantages de tout type d’intervention de bien-être plutôt que d’être spécifiques à cette pratique”.
Une sorte d’effet placebo ?
Aucun effet réel donc ? Pour les scientifiques, il convient de nuancer cette affirmation : “Cet entraînement couvre une variété de domaines psychologiques comme l’attention, la compassion, l’émotion, et engage un réseau complexe de régions du cerveau dont chacune peut changer à des degrés différents chez différentes personnes, ce qui rend les changements globaux au niveau du groupe difficiles à observer”.
En d’autres termes, si cette technique de méditation ne vous aide pas à titre personnel, elle ne vous fera certainement pas de mal.