Étude : la toxoplasmose rendrait plus attirant et en meilleure santé
Cette vertu, on ne l'attendait vraiment pas de la part du parasite Toxoplasma gondii.
La toxoplasmose concerne la moitié de la population française, une infection bénigne chez les personnes en bonne santé. Seulement, chez la femme enceinte ou la personne immunodéprimée, elle peut occasionner de graves problèmes. L’infection est due au parasite Toxoplasma gondii que l’on trouve dans la viande crue, mais aussi les légumes et fruits insuffisamment nettoyés.
À la fin du mois de mars dernier, la revue Peer J a relayé les résultats surprenants d’une étude intitulée Les sujets infectés par la toxoplasmose sont-ils plus beaux, plus symétriques ou en meilleure santé que les sujets non infectés ?.
Des personnes physiquement plus belles
Les scientifiques ont commencer par apprécier l’attractivité autoperçue par des personnes porteuses du parasite, en d’autres termes l’image qu’elles ont d’elles-mêmes. Parmi les volontaires, 35 étaient porteurs du parasite et 178 n’étaient pas infectés. Résultat ? Les personnes infectées par le toxoplasma gondii se trouvaient plus attirants que les autres.
Pour cette étude, d’autres critères ont aussi été évalués comme l’indice de masse corporelle (IMC), l’asymétrie faciale, le nombre de partenaires sexuels, le nombre d’affections mineures et l’asymétrie faciale (rapport largeur/hauteur du visage).
Un IMC moins important
Les chercheurs précisent : “Nous avons constaté que les hommes infectés présentaient une asymétrie faciale fluctuante inférieure, tandis que les femmes infectées avaient une masse corporelle inférieure, un indice de masse corporelle inférieur, une tendance à une asymétrie fluctuante faciale inférieure, une attirance auto-perçue plus élevée et un nombre de partenaires sexuels plus élevé que les femmes non infectées”. Par ailleurs, les auteurs estiment qu’un visage plus proche de la symétrie est un signe de bonne santé.
Comment alors expliquer ce lien ? Les auteurs de l’étude : “Nos résultats suggèrent que certains parasites sexuellement transmissibles comme T. gondii peuvent occasionner des changements dans l’apparence et le comportement de l’hôte humain, soit en tant que sous-produit de l’infection, soit à la suite de la manipulation du parasite pour accroître ses chances de se propager à de nouveaux hôtes”.
Autre hypothèse, celle que le parasite serait aussi en mesure d’augmenter le taux métabolique pour influencer la perception que les personnes infectées ont de leur santé et de leur potentiel d’attractivité : “Dans tous les cas, les changements phénotypiques observés chez les sujets infectés par la toxoplasmose peuvent représenter des avantages liés à la transmission pour le parasite, car T. gondii peut être transmis sexuellement”.