La forme et la taille de votre nez influencées par le climat ?
Une étude internationale s'est intéressée à la relation entre le type de nez et le climat. Il se pourrait bien que nos ancêtres aient développés différentes formes de nez pour s'adapter à la météo.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les chercheurs ont eu du nez ! On savait déjà que le climat possède une influence sur l’environnement et même le corps humain, mais une étude internationale s’est intéressée au lien entre la météo et l’adaptation nasale.
Le climat responsable de la forme du nez ?
Le climat était déjà un responsable connu de certaines caractéristiques humaines, comme la couleur de peau qui varie en fonction de l’ensoleillement ou la forme des yeux bridés pour protéger les ancêtres de Sibérie orientale de la lumière intense ainsi que du blizzard sur la banquise. Mais l’étude publiée dans la revue scientifique PLOS Genetics établi un nouveau lien entre climat et physique. Il se pourrait bien que nos ancêtres aient développé différentes formes de nez en fonction de la météo.
Les scientifiques ont eu recours à l’imagerie faciale afin d’étudier des reconstructions 3D du nez de 476 personnes aux origines variées, entre le Sud et l’Est asiatique, l’Afrique de l’ouest et l’Europe du Nord. Ils ont identifiés sept traits nasaux différents, dont deux peuvent être imputés au climat.
Une question d’humidité et de chaleur
Ainsi les personnes vivant dans des régions chaudes et humides auraient en général des narines plus larges. A l’inverse dans les régions froides du globe, notamment en Europe du Nord, l’humain aurait développé des narines plus étroites. Pourquoi ? Parce que l’air froid et sec n’est pas très bon pour les voies respiratoires, or des narines plus étroites permettent d’augmenter l’humidité de l’air en le réchauffant. Arslan Zaidi, du département d’anthropologie de la Pennsylvania State University conclut : “Il n’y a pas de forme de nez universellement meilleure. La réalité, c’est que nos ancêtres étaient adaptés à leur environnement.”
Les auteurs expliquent également l’intérêt médical de cette étude, en accord avec des recherches précédentes : “les études sur l’adaptation humaine à l’environnement sont essentielles à notre compréhension des maladies et pourraient apporter des éclairages sur les origines de certaines pathologies, comme l’anémie à cellules falciformes, l’allergie au lactose ou le cancer de la peau qui sont plus fréquentes chez certaines populations”.
Ils notent également quelques limites à leur théorie, comme le fait que l’évolution nasale peut avoir été influencée par des préférences culturelles et critères de sélection sexuelle qui diffèrent selon les régions du monde. De plus les résultats ne tiennent pas compte des caractéristiques internes du nez, seulement l’apparence extérieure.