Hémorroïdes : quels symptômes et comment les traiter ?

Photo d'illustration. Pixabay
Si les troubles liés à la crise hémorroïdaires sont gênants, les symptômes sont cependant bénins.
Que sont les hémorroïdes ? Il s’agit sont un réseau particulier de veines appartenant à l’anatomie du canal anal et de l’anus. Elles concourent à la continence.
On distingue :
- Les hémorroïdes internes, localisées en haut du canal anal, sensibles à la pression des gaz et des selles. Même dilatées, elle ne sont normalement pas douloureuses ;
- Les hémorroïdes externes sont situées quant à elles sous la peau de l’orifice de l’anus.
La maladie hémorroïdaire peut occasionner des crises douloureuses quand les veines sont inflammées et excessivement dilatées.
Facteurs favorisant une crise hémorroïdaire
Si les facteurs de risque ne font l’objet d’aucun consensus, certains peuvent intensifier les signes de la crise :
- les femmes sont plus concernées en fin de grossesse, à l’accouchement ;
- la constipation est une phase également propice, et cela s’explique par les efforts nécessaires à l’évacuation des selles, d’une certaine position prolongée de l’utilisation de laxatifs pouvant aggraver la crise ;
- l’hygiène de vie peut aussi jouer un rôle : des sports ou activités nécessitant le levage d’objets lourds, la sédentarité, la consommation d’alcool ou de plats épicés.
Hémorroïdes : quels symptômes ?
Douleurs au niveau anal
Pendant une crise, qui va durer de 2 à 4 jours, des sensations de chaleur, de gonflement et de pesanteur, des douleurs aggravées par l’évacuation des selles ou l’exercice physique, et qui s’estompent une fois la personne couchée.
Saignements
Les hémorroïdes sont susceptibles de suinter ou saigner après le passage aux toilettes et du sang rouge (rectorragie) apparaît dans ou après les selles. Ce saignement n’est pas continu et il n’est pas accompagné de douleurs.
Prolapsus
Quand les hémorroïdes internes sont très dilatées, elles peuvent apparaître hors de l’anus en particulier lors des poussées : c’est le prolapsus hémorroïdaire. Irritations, démangeaisons ou envie fréquente d’aller à la selle (sans résultat) l’accompagnent.
Quand consulter en cas d’hémorroïdes ?
Un saignement doit inciter à la prise de rendez-vous. Mais aussi, si les symptômes deviennent trop gênants et/ou si :
- les selles sont très noires ;
- si la douleur s’accompagne d’une fièvre excédant 38°C ;
- si la douleur anale est brutale et très forte ;
- si la douleur empêche d’aller à la selle depuis au moins 48 heures.
Traitement des hémorroïdes
Avant tout, des conseils d’hygiène et de diététique sont dispensés par le médecin, et ce quel que soit le traitement choisi.
Médicaments
Si la crise est due à la constipation, des laxatifs sont prescrits.
Crème ou suppositoires peuvent aussi la soulager, formant une sorte de pansement entre la muqueuse et les selles.
Paracétamol et anti-inflammatoires sont aussi efficaces pour apaiser les douleurs.
Traitement endoscopique
Si les médicaments ont échoué, un traitement instrumental sera envisagé. Le but est, sans suppression des hémorroïdes pour autant, l’obtention d’une zone cicatricielle au sommet des hémorroïdes internes pour favoriser leur soutien.
Chirurgie
Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour venir à bout d’hémorroïdes qui seraient devenues trop importantes ou si les précédents traitements ont échoué. Sous anesthésie, elles seront soit enlevées totalement, soit remontées et maintenues, ou encore ligaturées.