Une larve mangeuse de plastique pour dépolluer l’environnement ?
Des chercheurs ont découvert une larve capable de manger le polyéthylène, l'un des plastiques les plus résistants, qui pourrait être une solution pour dépolluer l'environnement.
Alors que les déchets plastiques s’accumulent et forment un problème mondial, des scientifiques auraient peut-être découvert une solution pour dépolluer plus facilement l’environnement. Il s’agit d’une petite larve, la larve de la fausse teigne de la cire, qui colonise les ruches de cire des abeilles. Cette larve serait capable de manger le polyéthylène, l’un des plastiques les plus résistants et le plus couramment utilisé dans les emballages.
Larve mangeuse de plastique
Ce sont de nouvelles possibilités qui s’ouvrent pour biodégrader plus rapidement les plus de 90 millions de tonnes d’emballages en plastiques jetés dans l’environnement à travers le monde chaque année. La tâche repose sur les épaules de la larve Galleria mellonella, connue comme la fausse teigne de la cire. Cette larve courante en Europe est utilisée comme appât de pêche et est une menace pour les abeilles. Une chercheuse au Centre espagnol de la recherche nationale (CSIC) aurait découvert l’appétit de cette larve pour le plastique.
Passionnée d’apiculture, la chercheuse explique sa trouvaille dans la revue scientifique américaine Current Biology. En essayant de se débarrasser de cette larve qui infestait les ruches de ses abeilles, elle a constaté que les sacs plastiques dans lesquelles elle disposait la cire infectée étaient rapidement troués.
Beaucoup plus rapide que la décomposition naturelle
Les premiers trous apparaissaient au bout de 40 minutes et la masse de plastique du sac était réduite de 92 milligramme après 12 heures. Un rendement considérable d’après les chercheurs et en comparaison de la lenteur de décomposition naturelle des sacs plastiques, qui se dégradent complètement entre 1 et 4 siècles selon les matériaux.
Les chercheurs pensent que la larve ne fait pas que manger le plastique mais qu’elle le transforme ou le brise chimiquement avec une substance produite par ses glandes salivaires. Si tel est le cas ils envisagent d’essayer d’isoler l’enzyme responsable et de la reproduire ensuite à l’échelle industrielle grâce à la biotechnologie. Cette découverte pourrait grandement aider à dépolluer l’environnement et éliminer les déchets plastiques.