Le diabète met en péril l’émail dentaire

Dentiste/Shiny Diamond/pexels.com
Cette fragilité expliquerait les diabétiques souffriraient davantage de caries et de maladies bucco-dentaires.
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par la présence d’un excès de sucre dans le sang, et que l’on nomme hyperglycémie.
Si l’on connait ses conséquences sur les yeux, les artères, les reins, ceux sur les dents sont moins connus. D’après la Fédération Française des diabétiques, les lésions les plus couramment relevées chez cette catégorie de malade sont la carie et la plaque dentaire,, la gingivite et la parodontite.
Conséquences sur l’émail
Dans une étude publiée dans la revue Archives of Oral Biology, des scientifiques expliquent avoir mené leur expérience sur des souris rendues malades (diabète de type 1). Un groupe de rongeurs témoin dépourvus de diabète était constitué en parallèle.
En moins de 3 mois,, l’émail des souris diabétiques est devenu plus mou que celui du groupe témoin, nous rapporte PourquoiDocteur?. Et les chercheurs ont pu relever le même phénomène sur la dentine, qui est la masse principale de la couronne et de la racine. Ce tissu mou présente une structure poreuse comparable à celle de l’os.
Mohammad Ali Saghiri, de la Rutgers School of Dental Medicine et l’un des auteurs de cette étude, résume : “Nous constatons depuis longtemps des taux élevés de formation de caries et de perte de dents chez les patients diabétiques, et nous savons depuis longtemps que les traitements tels que les obturations ne durent pas aussi longtemps chez ces patients, mais nous ne savions pas exactement pourquoi”.
Alors, pourquoi le diabète attaque-t-il l’émail ?
Et l’explication tient dans la moindre résistance et durabilité réduite de l’émail et de la dentine des malades du diabète tout simplement car ils en sont atteints. Mais cela ne s’arrête pas là pour autant.
Le spécialiste ajoute : “La population de personnes atteintes de diabète augmente de plus en plus. Il y a un besoin pressant de traitements qui permettront aux patients de garder leurs dents en bonne santé, mais cela n’a pas été un domaine de recherche majeur”.