Le directeur de l’OMS pourrait mobiliser un comité d’urgence face à la variole du singe
Le comité est tenu de décider si l'actuelle épidémie de mpox, plus connue sous le nom de variole du singe touchant plusieurs pays africains, mérite d'être déclarée urgence internationale. Cette situation ne vous semble-t-elle pas alarmante ?
TL;DR
- Le chef de l’OMS envisage de qualifier l’épidémie de mpox d’urgence internationale.
- Une augmentation des efforts pour interrompre la transmission du virus est en cours.
- Le virus mpox représente une menace pour la santé mondiale.
Les alarmes sanitaires mondiales sont prêtes à être déclenchées. Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a récemment annoncé son intention de convoquer un comité d’experts.
Leur mission? Déterminer si l’épidémie actuelle de la maladie du mpox, ou « variole du singe », mérite d’être catégorisée comme une urgence de santé publique de portée internationale.
Une exacerbation des efforts nécessaires
Selon Ghebreyesus, il est essentiel d’accroître les efforts pour mettre un frein à cette épidémie. Plusieurs acteurs phares tels que les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies sont déjà mobilisés.
Cependant, « plus de financement et de soutien pour une réponse globale » restent nécessaires. Une telle qualification d’urgence est le niveau d’alerte le plus élevé que l’OMS peut activer.
Here’s everything you need to know if you have contracted the #mpox virus ⬇️#ViralFactsAfrica @viralfacts pic.twitter.com/MIYYCDYsUb
— WHO African Region (@WHOAFRO) August 6, 2024
Une menace grandissante pour la santé mondiale
Déjà le 11 juillet, l’OMS avait souligné le danger que représente le mpox pour la santé globale. Le contexte est d’autant plus préoccupant que la plus récente flambée épidémique rapportée en République démocratique du Congo est d’une souche du virus plus mortelle.
Suite à cela, plusieurs pays africains dont le Burundi, la Côte d’Ivoire, Kenya, Rwanda et l’Ouganda ont signalé plusieurs cas. Plus inquiétant encore, la RDC a rapporté plus de 11 000 cas, dont 450 décès.
Infections mondiales et historique de la maladie
Le mpox est un virus détecté pour la première fois chez l’homme en 1970 dans l’actuelle RDC. Les infections ont généralement été limitées à l’Afrique de l’Ouest et centrale via le sous-type Clade 1. C’est en mai 2022 que la maladie a pris une ampleur mondiale, affectant principalement les hommes homosexuels et bisexuels par le sous-type Clade II.
Cette pandémie avait alors conduit l’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022, état d’alerte qui a été suspendu en mai 2023. C’est donc avec une attention particulière que le monde médical observe l’évolution de cette nouvelle épidémie.