Le Royaume-Uni envisage des tests à domicile pour le papillomavirus
D'après une recherche du King's College London publiée dans eClinicalMedicine, les tests à domicile proposés par le NHS pourraient pousser environ 400 000 femmes supplémentaires par an à se faire dépister pour le cancer du col de l'utérus. Ces résultats ne pourraient-ils pas changer la donne en matière de dépistage du cancer ?
Tl;dr
- Les tests à domicile pourraient inciter 400.000 femmes supplémentaires à se faire dépister pour le cancer du col de l’utérus chaque année.
- Le dépistage de ce cancer est en déclin depuis 20 ans, malgré les invitations médicales régulières.
- La gêne ou la peur de l’expérience sont les raisons principales de cette absence de dépistage.
- Le NHS s’engage à éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici 2040 grâce au dépistage et à la vaccination.
Tests à domicile : une solution pour combattre le cancer du col de l’utérus ?
Selon une étude publiée par des scientifiques du King’s College London dans la revue eClinicalMedicine, les tests à domicile pourraient conduire à une nette augmentation du nombre de femmes se soumettant à un dépistage du cancer du col de l’utérus. Cette pratique, promue par la National Health Service (NHS) britannique, pourrait convaincre environ 400.000 femmes supplémentaires chaque année.
Un dépistage en déclin depuis 20 ans
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est en baisse depuis 20 ans, malgré les invitations à des examens médicaux réguliers. Selon Mairead Lyons, principale consultante de l’étude, près de 4,6 millions d’Anglaises ne répondent pas à ces appels. La gêne ressentie lors de la consultation et la crainte de l’expérience sont les principales raisons évoquées. D’où l’importance de proposer des tests à domicile.
Le plus grand essai d’auto-prélèvement au Royaume-Uni
L’étude a permis de réaliser le plus grand essai d’auto-prélèvement du Royaume-Uni, avec plus de 27.000 patientes testées. 56% des femmes ayant reçu un kit de dépistage chez leur médecin et 13% de celles ayant reçu un kit par la poste ont renvoyé leur test. Notons que 52% des patientes ayant fait un auto-prélèvement avaient un retard d’au moins deux ans sur leur dépistage.
Objectif : éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici à 2040
Amanda Pritchard, directrice du NHS England, s’est engagée à éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici à 2040 grâce au dépistage et à la vaccination. Chaque année, 3.000 nouveaux cas sont détectés au Royaume-Uni et 850 femmes en meurent. En France, les données sont similaires.
L’avis de la rédaction
Il est capital de briser les tabous autour du dépistage du cancer du col de l’utérus. Les tests à domicile, en offrant une alternative plus confortable et moins stressante, pourraient jouer un rôle clé dans cette démarche. Ils représentent une avancée prometteuse dans la lutte contre cette maladie.