L’endométriose aggraverait le risque de faire une fausse-couche
Une équipe de chercheurs vient de publier une étude qui conclue que les femmes atteintes d’endométriose seraient beaucoup plus susceptibles de faire une fausse-couche.
L’endométriose est une maladie pour laquelle le diagnostic est souvent difficile. Les femmes atteintes d’endométriose souffrent beaucoup lors de leur période de règles, parfois aussi lors de rapports sexuels. Elles ont par ailleurs plus de difficultés à tomber enceinte. Une nouvelle étude prouve aussi désormais qu’elles ont des chances plus élevées de faire une fausse-couche que les femmes ne souffrant pas de ce syndrome.
10 % de plus de faire une fausse-couche
Les travaux de l’équipe du Professeur Charles Chapron de l’hôpital Cochin à Paris ont été menés sur un panel de 750 femmes suivies par le service de gynécologie de l’hôpital parisien. Elles ont toutes subit une intervention chirurgicale bénigne. Sur les 750 patientes, les médecins ont diagnostiqué pour 248 d’entre elles une endométriose.
Les résultats de l’étude menée montrent clairement un risque plus élevé de faire une fausse-couche chez les femmes atteintes d’endométriose. Le docteur Pietro Santulli qui a participé à cette étude déclare : « Nous avons mis clairement en évidence l’existence d’un sur-risque de fausse couche précoce au premier trimestre de grossesse en cas d’endométriose« . Ainsi, 29% des femmes souffrant d’endométriose ont fait un avortement spontané durant le premier trimestre de grossesse soit dix pourcent de plus que chez les femmes ne souffrant pas de cette pathologie.
Un risque encore majoré en cas d’infertilité
Les scientifiques ont par ailleurs démontré que les femmes souffrant d’endométriose et de problèmes de fertilité (chose fréquente chez les femmes souffrant d’endométriose sévère), voient les risques de faire une fausse-couche exploser. Ainsi, parmi le groupe de patientes atteintes d’endométriose et de problèmes de fertilité d’au moins un an, la probabilité de faire un avortement spontané grimpe à 50% soit une femme sur deux.
Maintenant que le lien entre endométriose et fausse-couche a été démontré, l’Institut de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) annonce avoir lancé un nouveau programme de recherche afin de mieux « cerner les causes biologiques de ce lien entre endométriose et fausses couches« .