Cancer du sein : un cap franchi avec la découverte de 93 mutations génétiques
La quasi-totalité des mutations génétiques pouvant intervenir dans le développement d’un cancer du sein ont été découvertes par un consortium international de chercheurs.
Il y a 8 ans était créé le consortium international de génomique du cancer (ICGC), qui a pour mission de scruter 50 types ou sous-types de tumeurs cancéreuses. C’est l’Institut national du cancer en France (INCa), en collaboration avec l’Institut Sanger à Cambridge au Royaume-Uni qui a “hérité” des analyses liées au sein.
Séquençage du génome de 560 tumeurs du sein
L’étude, qui a été publiée dans la revue Nature, nous apprend que 560 tumeurs de différents pays ont vu leur ADN entièrement séquencé par les chercheurs. Un séquençage qui a conduit à débusquer quelque 1.600 anomalies liées à 93 différents gènes. Et 10 d’entre eux présentent une altération dans plus de 50% des tumeurs analysées.
Enfin, quelques unes de ces altérations étaient déjà connues alors que d’autres ont été observées pour la première fois grâce à ce séquençage intégral du génome. Jusqu’à ce jour, les anomalies connues n’avaient été identifiées qu’au niveau de 10% des gènes.
Un avancée pour les traitements liés aux cancers du sein
A l’AFP, la directrice de recherche à l’Institut national du cancer Christine Chomienne a indiqué : “C’est une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes dans nos cellules qui, lorsqu’ils sont altérés, aboutissent à des cancers du sein”. De l’autre côté de la Manche, à l’Institut Sanger, on précise : “Il est crucial de trouver ces mutations pour comprendre les causes du cancer et développer de nouvelles thérapies”.
En outre, les recherches ont conduit au relevé de mutations proches de celles déjà connues (BRCA1 et BRCA2) et que l’on observe dans certains cas de cancers familiaux. Christine Chomienne indique que “Les traitements déjà proposés à ces patientes pourraient également s’avérer efficaces chez celles possédant des mutations proches”.