L’enquête qui balaie les idées reçues sur les jeunes et le bonheur
Une enquête publiée hier bouleverse les idées reçues sur les jeunes face au bonheur et aux troubles mentaux. Des résultats surprenants, éloignés de l’idée que se font les parents et les professeurs.
La Fondation Pierre Deniker, qui œuvre dans la recherche et la prévention en santé mentale, a publié, hier, les résultats d’un sondage réalisé auprès des 15-25 ans mais aussi de leurs parents et du corps enseignant.
Des jeunes heureux et intéressés par la vie
L’adolescence est une étape difficile et la vie de jeune adulte souvent semée d’embuches. Pourtant, l’étude Ipsos publiée hier conclue que 95 % des jeunes entre 15 et 25 ans se déclarent heureux et intéressés par la vie. Ce bonheur est assez bien perçu par leurs parents qui sont 98% à partager ce sentiment et un peu moins par leurs enseignants à 86%.
Ce sentiment de bonheur est cependant pondéré par le fait qu’ils sont 63% à s’inquiéter pour leur futur dans la société. Même si dans une écrasante majorité les jeunes se déclarent bien dans leur peau, plus d’un sur deux avoue cependant avoir souffert de troubles psychotiques.
Des jeunes qui se disent souffrir de troubles mentaux
Le sondage fait ressortir que 37% des jeunes se déclarent souvent “stressés“. Ce sentiment est cependant nettement moins perçu par leurs parents qui ne sont que 18% à remarquer cette anxiété chez leur enfant. 43% des professeurs perçoivent cependant ce stress chez leurs élèves.
L’échantillon étudié de jeunes de 15 à 25 ans déclare par ailleurs avoir été confronté dans sa vie à des symptômes psychotiques tels que la phobie, l’anxiété, la paranoïa, la dépression, etc. 22% d’entre eux déclarent y être confrontés de manière intense.
Les problèmes de santé mentale sont mal connus. 92% des enseignants se déclarent mal informés, ignorant “la conduite à tenir en cas de problème de santé mentale“. Le sondage précise par ailleurs que les connaissances des parents et des enseignants sont “contrastées entre une bonne appréciation de certains facteurs de déclenchement (choc émotionnel, consommation de drogues, etc) et la survalorisation de certains autres dont la nocivité n’est pas prouvée (télévision, jeux vidéo, internet)“.