Les célibataires auraient plus de risque de succomber à un cancer de l’estomac
Prédire un pronostic de survie à l'aide de l'état civil ? C'est l'étonnante conclusion de cette étude parue dans le sérieux British Medical Journal.
D’après l’Institut national du cancer (INCa), on estime à 6 657 le nombre de nouveaux cas de cancer de l’estomac pour l’année 2018 en France métropolitaine, 4 264 chez l’homme et 2 293 chez la femme. Et il s’agit d’un cancer de pronostic intermédiaire dont la survie à 5 ans est de 25%, et ce quel que soit son stade.
Il y a quelques jours, le British Medical Journal a relayé les résultats d’une étude chinoise faisant état du statut marital pour évaluer plus précisément les chances de survie d’un patient atteint par ce cancer.
Les patients mariés ont davantage de chances de survie
Les chercheurs chinois ont basé leurs recherches sur une base de données collectant les informations de 3 647 citoyens des Etats-Unis ayant reçu un diagnostic de cancer gastrique de stade précoce entre 2010 et 2015. Ces patients étaient regroupés selon leur état matrimonial au moment de ce diagnostic : marié, séparé, veuf, divorcé ou encore célibataire.
Quelles conclusions ont été tirées de cette observation particulière ? Les patients mariés avaient une meilleure chance de survie (72%), suivis par les célibataires. Quant aux personnes séparées, elles se trouvent au pied du classement.
Quelle explication ?
Pour les auteurs, “Cela pourrait s’expliquer par le fait que les personnes mariées ont tendance à être mieux pourvues au niveau financier et sont plus susceptibles de recevoir des encouragements émotionnels de leur conjoint. Les différences observées entre les sexes peuvent également refléter des différences génétiques et/ou de mode de vie”. Car il s’avère que les femmes vivent plus longtemps que les hommes avec ce cancer, quel que soit le statut marital observe. Même remarque ainsi pour les épouses, mieux loties que les maris avec 76% contre 69% de survie, comme pour les femmes veuves et divorcées.
Les chercheurs concluent et préconisent que “les personnes veuves ou célibataires chez qui la maladie a été diagnostiquée devraient bénéficier d’une aide sociale et d’une prise en charge accrues”.