Les différentes formes de mutilations sexuelles féminines : Excision, infibulation et clitoridectomie expliquées
Ce mardi 6 février, à l'occasion de la journée de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines, il est crucial de souligner que l'excision n'est que l'un des quatre types de mutilations sexuelles féminines recensées par l'OMS, qui varient selon la partie de la vulve touchée et la méthode utilisée. Et toi, que sais-tu des autres formes de cette pratique?
Tl;dr
- Il existe quatre types de mutilations génitales féminines répertoriées par l’OMS.
- Plus de 200 millions de femmes ont été victimes de ces mutilations.
- Les mutilations varient selon la partie de la vulve affectée et le procédé utilisé.
- La médicalisation des mutilations est une nouvelle tendance inquiétante.
Une ombre effrayante sur la féminité
Le mardi 6 février, la journée de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines a été marquée par un rappel alarmant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Plus de 200 millions de femmes et de jeunes filles à travers le monde ont été victimes de ces actes barbares visant à contrôler leur sexualité.
Les visages multiples de la mutilation
Beaucoup associent ces mutilations à l’excision, mais il est important de comprendre que cette pratique n’est que l’un des quatre types de mutilations répertoriées par l’OMS. Ces dernières diffèrent non seulement par la partie de la vulve affectée, mais aussi par le procédé utilisé.
La clitoridectomie, par exemple, est une ablation partielle ou totale du clitoris et/ou du prépuce de la vulve. Cette pratique est classée comme une mutilation de type 1 par l’OMS. Une autre pratique, l’excision, est la plus répandue et est reconnue comme une mutilation de type 2. Elle consiste en l’ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres.
Des mutilations encore plus dramatiques
La mutilation de type 3, l’infibulation, est une pratique particulièrement cruelle. Elle consiste à coudre la majeure partie des lèvres externes ou internes de la vulve, ne laissant qu’une petite ouverture pour l’écoulement de l’urine et des menstruations. Cette pratique est généralement réalisée pour empêcher tout rapport sexuel vaginal. Les victimes peuvent être désinfibulées lors du mariage pour permettre un rapport vaginal, puis réinfibulées ensuite.
Le danger de la médicalisation des mutilations
Enfin, le dernier type regroupe toutes les autres interventions nocives pratiquées sur les organes génitaux féminins à des fins non thérapeutiques. Parmi celles-ci, on compte la ponction, le percement, l’incision, la scarification et la cautérisation des parties génitales. Un développement inquiétant est la médicalisation des mutilations, où celles-ci sont pratiquées par des professionnels de santé dans un cadre médical, contournant ainsi l’interdiction. Les conséquences sont tout aussi préjudiciables, voire plus graves.
L’avis de la rédaction
Nous appelons à une prise de conscience urgente et globale de ces pratiques inhumaines. Il est essentiel de mener des campagnes d’éducation et de sensibilisation pour mettre fin à ces mutilations qui privent les femmes de leur intégrité et de leur dignité. Nous devons tous nous unir pour mettre un terme à cette violation flagrante des droits humains.