Les personnes ayant survécu à un cancer ont plus de risques de souffrir de maladies cardiovasculaires
Une étude vient de mettre en évidence la relation entre cancer et maladies cardiovasculaires.
De nombreuses pathologies telles que l’obésité, le diabète ou encore le cholestérol représentent un facteur de risque face aux maladies cardiovasculaires. Des chercheurs du College of Public Health de l’Ohio State viennent de découvrir que les personnes ayant survécu à un cancer ont aussi plus de risques de développer des problèmes cardiaques.
Un risque plus élevé de développer des maladies cardiaques
Publiée dans la revue PLOS ONE, l’étude souligne qu’avoir un antécédent de cancer augmente de 8 % le risque de développer des maladies cardiovasculaires, contre 5% chez les personnes sans antécédents. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont analysé les données de 15 095 adultes âgés entre 40 et 79 ans. Dans ce panel, aucune personne n’avait d’antécédents de maladies cardiovasculaires, mais 13 % d’entre eux ont déclaré avoir eu un cancer.
Avec ces données, l’équipe de scientifiques a décidé de comparer les facteurs de risques individuels de maladies cardiovasculaires en fonction du type de cancer. Ainsi, ils ont pu constater que des antécédents de diabète, l’âge avancé ainsi qu’une pression artérielle systolique plus élevée étaient plus fréquents chez les personnes ayant survécu à un cancer.
La santé cardiovasculaire doit être surveillée après un cancer
“Nous savons que l’obésité, le cancer et les maladies cardiovasculaires partagent certains facteurs de risque communs et qu’en plus de ces facteurs de risque partagés, les patients atteints de cancer reçoivent également des traitements, notamment la radiothérapie et la chimiothérapie, qui peuvent affecter leur santé cardiovasculaire – nous appelons cela la cardiotoxicité”, explique Xiaochen Zhang, autrice principale de l’étude. Ashlef Felix, co-autrice et professeure associée d’épidémiologie à l’Ohio State, souligne “Nous ne voulons pas que les gens survivent au cancer pour mourir prématurément d’une maladie cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral, nous devons donc nous assurer que les patients atteints de cancer, et leur équipe soignante, sont conscients de ce risque accru”.