Cancer : 75% des patients pratiquent le sport malgré la maladie
Une étude publiée par l'association CAMI Sport et Cancer s'est intéressée au sport chez les patients atteint d'un cancer et en rappelle les bienfaits.
De nombreuses études ont montré l’impact positif de la pratique d’une activité physique ou sportive pour les patients atteints de cancer, que ce soit psychologiquement ou physiquement. L’association CAMI Sport et Cancer s’est intéressée aux conditions d’accès à la pratique sportive pour les patients et les freins à l’activité physique, pour en rappeler les bienfaits mais aussi en faire un outil thérapeutique.
Trois quarts des patient pratiquent le sport
Les résultats d’une enquête auprès de 1.544 malades et 894 professionnels de santé montrent que si les bienfaits du sport sont reconnus, la pratique d’une activité physique pendant le traitement du cancer n’est pas encore assez répandue. Les chiffres sont tout de même encourageants, l’association a constaté que 75% des patients pratiquent une activité physique en dépit de la maladie.
Parmi ces sportifs, 17% ne l’étaient pas avant et s’y sont mis après avoir été diagnostiqués pour essayer d’améliorer leur qualité de vie. A l’inverse 13% de sportifs avant la maladie ont arrêté l’activité physique des suites des effets secondaires de la maladie et du traitement. La chimiothérapie est souvent responsable de la sédentarité des malades en raison de ses lourds effets secondaires.
Les bienfaits et programmes sportifs adaptés pas assez mis en avant
Mais ce n’est pas la seule raison qui empêche de faire du sport alors que 51% des patients évoquent la fatigue, 41% parlent d’un manque de courage et 33% citent les douleurs. Egalement en cause certaines idées reçues pour 36% comme le besoin de se reposer pour guérir. CAMI souligne aussi la méconnaissance générale des programmes d’activité physique spécifiques, aussi bien du coté des patients que des médecins.
Seul 55% des patients connaissent l’existence des programmes et moins de la moitié des médecins. Il s’avère que la pratique sportive est majoritairement le résultat d’une initiative personnelle des patients et non pas de conseils professionnels. Un constat que déplore l’association qui souhaite voir le sport devenir un outil thérapeutique non médicamenteux officiel et soutient l’idée d’un remboursement des activités sportives prescrites par les médecins.