Les tics des jeunes utilisateurs de réseaux sociaux aggravés par la pandémie de Covid
Avec la pandémie et le temps croissant passé sur les écrans, les troubles se sont aggravés.
Des scientifiques de l’université de Floride avancent que l’utilisation de réseaux sociaux particulièrement par les adolescents et jeunes adultes pendant les temps forts de la pandémie, serait à l’origine d’une poussée des tics nerveux pour cette classe d’âge.
Le cadre de l’étude
L’étude portait sur 20 adolescents et jeunes adultes âgés de 11 à 21 ans et souffrant de tics. Les volontaires ont été invités à préciser le temps passé sur les réseaux sociaux, la fréquence de leurs tics et leur qualité de vie globale.
Résultat ? Près de deux volontaires sur 3 (65%) recensaient 6 heures par jour en moyenne sur les réseaux sociaux pendant la pandémie et 90% leur consacraient plus de temps qu’à ‘accoutumée. Et leurs réponses ont révélé que dans une très grande majorité de cas (85%), la fréquence des tics s’était aggravée et que la moitié des volontaires avaient constaté un impact négatif de ces habitudes sur les tics.
Une hausse constatée en clinique
La neurologue Jessica Frey, membre de l’Académie Américaine de Neurologie et co-auteure de ce rapport qui sera présenté à l’occasion de la réunion annuelle de cette institution, précise l’origine de cette étude : « Pendant la pandémie, nous avons constaté dans notre clinique une augmentation des troubles chez les jeunes patients souffrant de tics et, compte tenu de ce que l’on sait de l’utilisation très importante des réseaux sociaux durant la crise sanitaire, nous avons cherché à savoir s’il y avait une corrélation ».
Les auteurs reconnaissent que le faible nombre de participants limite la portée de leurs résultats, et que des études ultérieures devraient être menées. Et que, d’autre part, ce sont les participants qui ont fait état de leurs symptômes. Cependant, expliquent-ils, « Cette étude a commencé à faire la lumière sur l’impact que la pandémie et l’augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux ont pu avoir sur les adolescents et les jeunes adultes atteints de tics ».