L’hôpital de Marseille appelle au calme dans l’affaire Marwa
L’histoire de cette petite fille qui est sortie du coma alors que les médecins voulaient la débrancher a lancé un élan de sympathie. Mais l’hôpital demande de la sérénité.
C’est une affaire qui déclenche les passions. La petite Marwa, une niçoise de un an, est sortie du coma mardi dernier. Elle y était depuis le 25 septembre et les médecins souhaitaient débrancher l’appareil respiratoire qui la maintenait en vie. Aujourd’hui, l’hôpital lance un appel au calme.
Préserver la tranquillité de la famille
Il faut croire que cette histoire a déclenché un élan de solidarité. Trop important pour l’Assistance publique – hôpitaux de Marseille (AP-HM) ? Sans doute, puisque ses services ont invité : « toute personne souhaitant apporter son soutien à la famille de ne pas se présenter spontanément dans le service de réanimation pédiatrique afin de préserver la tranquillité de la famille, des autres familles de patients et de ne pas perturber le travail des équipes ».
Marwa avait été admise à l’hôpital de la Timone, à Marseille, il y a un peu plus d’un mois. Elle avait été hospitalisée avant au CHU de Nice pour une infection foudroyante suivie de sévères troubles neurologiques. Sa situation avait poussé les médecins marseillais à décider à l’unanimité de la débrancher. Ils étaient persuadés qu’elle souffrirait de graves handicaps si elle se réveillait.
Marwa s’est réveillée
Mais, mardi, le bébé d’un an s’est réveillé. Sa famille avait réussi avant à faire suspendre la décision des médecins par le tribunal administratif. « Elle ouvre et ferme un œil. Son traitement se poursuit, mais on constate chaque jour des progrès, et ça nous donne beaucoup d’espoir. Quand je lui parle, elle entend ma voix, elle réagit, parfois même elle sourit », expliquait ainsi son père à Nice-Matin.
Rien n’est encore fait toutefois pour la petite fille qui reste maintenue en vie par un appareil respiratoire. Si l’hôpital refuse de se prononcer sur son état, deux neurologues et un neuropédiatre mandatés par le tribunal administratif devraient bientôt le faire. Ce sera à eux de décider s’il faut continuer les thérapies actives ou mettre fin à l’acharnement thérapeutique.