Lien entre surconsommation d’alcool et progression d’Alzheimer
Une étude récente confirme que l'alcoolisme aurait un impact négatif chez les patients susceptibles de développer Alzheimer.
Le12 juin dernier, les résultats d’une étude ont été relayés par la revue eNeuro. Elle suggère un nouveau lien entre alcool et déclin cognitif.
Ainsi, une consommation excessive d’alcool accélérerait la survenue de ce déclin. Le but pour les chercheurs était de se pencher sur « les effets de l’interaction entre les antécédents d’intoxication alcoolique et la susceptibilité génétique à la maladie d’Alzheimer sur les performances cognitives ».
Un déclin à un âge précoce
Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont comparé deux groupes de souris. Les individus du premier étaient soumis à une consommation d’alcool pendant plusieurs mois, ceux du second étaient porteurs de gènes les rendant vulnérables à la maladie d’Alzheimer.
Les chercheurs ont alors observé que les rongeurs exposés à l’alcool perdaient progressivement leurs capacités d’apprendre et de se souvenir de schémas spatiaux, et qu’en outre ils montraient ces signes de déclin cognitif à un âge précoce.
Une accélération des effets d’Alzheimer
Pietro Paolo Sanna, du département d’Immunologie et Microbiologie de l’Université catholique de Rome, résume :
Lorsque nous avons comparé les souris exposées à l’alcool au même type de souris présentant une progression précoce ou tardive de la maladie, nous avons constaté que l’effet de l’alcool était d’accélérer les effets de la maladie.
Au-delà du fait qu’il est crucial de comprendre l’impact de l’alcool sur le développement d’une maladie neurodégénérative, les scientifiques notent que ces observations pourraient favoriser la compréhension du fonctionnement de la maladie d’Alzheimer, laquelle conserve encore aujourd’hui une part de mystère.