L’immunothérapie, de grandes promesses pour la lutte contre le cancer
Plusieurs études présentées lors du congrès d'oncologie à Chicago montrent que les immunothérapies pourraient devenir incontournables pour lutter contre les cellules tumorales.
Lors du congrès mondial de cancérologie clinique, du 3 au 7 juin et qui a lieu à Chicago, différentes études ont montré les effets de l‘immunothérapie qui est en train de s’imposer comme une excellente alternative à la chimiothérapie. L’immunothérapie stimule le système immunitaire permettant ainsi de lutter beaucoup plus efficacement contre les cellules cancéreuses.
Une technique qui s’étend à de nouveaux cancers
La technique de l’immunothérapie a été initialement conçue pour lutter contre les cancers de la peau. Depuis, différentes études montrent qu’il est possible d’utiliser l’immunothérapie avec d’autres formes de tumeurs avec des résultats prometteurs.
Plusieurs études ont notamment souligné l’efficacité d’une molécule d’immunothérapie dans le cas de cancer de la vessie, le quatrième type de cancer le plus fréquent chez l’homme et qui est associé généralement au tabagisme. Près de la moitié des patients souffrant d’un cancer de la vessie ne peuvent pas recevoir un traitement à base de chimiothérapie. Christophe Massard, un médecin oncologue explique : « On sait que les immunothérapies sont plus efficaces dans les cancers induits par des toxiques, tels que le tabac ou les UV, rappelle Olivier Mir. Il y avait donc de grandes chances que cela fonctionne dans le cancer de la vessie« . Une étude préliminaire a montré les effets « sans précédents » de l’immunothérapie pour les cancers de la vessie.
Une bonne réponse et peu d’effets indésirables
Deux études ont récemment prouvé que l’immunothérapie donnait une bonne réponse chez 25% des malades atteints d’un cancer de la vessie avec une très bonne tolérance à la molécule et très peu d’effets secondaires.
Olivier Mir, médecin oncologue explique : « On a des résultats assez impressionnants. Les taux de réponse peuvent atteindre 25 %, et la molécule est très bien tolérée : selon les cohortes, seuls 4 à 6 % des patients ont dû interrompre le traitement à cause des effets indésirables« . Le chercheur précise par ailleurs que le cancer de la vessie « infiltrant est un cancer grave, qui évolue vite, et depuis 30 ans nous n’avions pas de traitement innovant. Les résultats obtenus avec les immunothérapies sont en train de changer la donne« .