Médicament et allaitement : quels principes de précaution ?

Photo d'illustration. L'allaitement maternel. Pixabay
Avant toute prescription de médicament à une femme qui allaite, le médecin traitant évalue le bénéfice potentiel, par rapport au risque pour le bébé.
En assurant une bonne protection immunitaire, en prévenant des diarrhées infectieuses et des infections ORL et respiratoires, l’allaitement a des effets que e présentent pas les laits autres que maternels.
Seulement, le revers potentiel de la médaille est que ce lait est aussi à l’image de la santé et de l’alimentation de la maman. Et de fait, tout ce qu’elle ingère, absorbe, est susceptible d’être trouvé dans le ait et avoir des conséquences pour le nouveau-né.
Rappelons ici que la seule contre-indication à l’allaitement maternel est le statut de séropositivité au VIH car le lait est vecteur du virus.
Les effets potentiels des médicaments
La plupart des substances sont sans conséquence négative car ils ne peuvent se retrouver dans le lait ou alors dans des quantités infinitésimales.
Pour le nouveau-né, les effets varient. En effet, soit ils sont immédiats et momentanés, comme dans le cas de la prise d’un traitement contre une allergie et qui induit une sédation transitoire chez l’enfant; soit les effets sont plus long terme.
Des effets qui seront semblables à ceux de la mère (comme ceux de la prise de somnifère) ou au contraire différents (ainsi, des antibiotiques comme les tétracyclines vont soigner une infection chez la mère mais n’auront aucun effet chez le bébé s’il n’est pas infecté. En revanche, les anomalies du développement des dents qui peuvent en découler ne sont pas observables chez la maman).
Les cas justifiant une prescription médicamenteuse
La balance bénéfice-risque est jaugée par le médecin avant toute prescription. Une maladie chronique, ponctuelle ne disparaissant pas d’elle-même (comme une infection urinaire), ou le rééquilibrage d’un taux de vitamines par exemple justifient la prescription à une mère allaitante.
Une information spécifique sur les notices
Les notices des médicaments comportent un volet spécialement adapté à la grossesse et à l’allaitement. Il donnera donc l’une ou l’autre infirmation :
- une contre-indication pure et simple si un risque est avéré ou même seulement suspecté;
- une utilisation “possible” ou “envisageable” si le risque est faible;
- un risque inconnu par manque de données disponibles.
Recommandations à suivre
Voici ce qu’il faut faire ou non :
- ne pas pratiquer l’automédication mais au contraire prendre l’avis d’un professionnel de santé, même dans le cas d’un médicament en vente libre;
- ne pas stopper ou modifier la posologie d’un traitement, là encore sans avis;
- éviter tout prise de médicament avant l’allaitement pour réduire le risque de passage de molécules dans le lait;
- lire correctement la notice.