Médicaments : Irène Frachon alerte à nouveau sur les effets secondaires
Dans un entretien accordé au Parisien ce lundi, elle prévient : “Le médicament qui ciblerait de façon spécifique la pathologie, sans risquer de perturber le reste de l’organisme, est une utopie”.
Une longue “tradition” de scandales sanitaires en France
Effets secondaires : le scandale français, à paraître chez First éditions, revient sur le Mediator, et comment le ministre de la Santé, Xavier Bertrand à l’époque, avait promis à ses compatriotes qu’une telle chose ne se produirait plus jamais. Or, ce médicament n’est pas le seul à avoir, depuis quelques décennies, émaillé l’histoire de notre pays de scandales sanitaires : Dépakine pour le plus récent, ou encore Distilbène, qui n’est plus prescrit aux femmes enceintes depuis 1983, ont prouvé et prouvent encore ue nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle affaire liée à un médicament.
L’ouvrage, selon le site de l’éditeur, dévoile “les dessous d’un système qui, s’il permet indiscutablement de sauver des millions de vies, condamne néanmoins à un calvaire quotidien plusieurs milliers de patients chaque année”.
Ces médicaments aux effets secondaires dangereux
Mais quels sont les médicament pointés du doigt par Irène Frachon, l’avocat Antoine Béguin et le journaliste Jean-Christophe Brisard ? Par exemple, le Mysimba, ce coupe-faim qui serait susceptible de conduire à des accidents cardiovasculaires et des psychiatriques. Ou encore, l’antidépresseur Dexorat dont les autorités de santé états-uniennes se demandent s’il ne serait pas responsable de donner des idées suicidaires à leurs consommateurs.
Jean-Christophe Brisard pointe “les conflits d’intérêts entre l’industrie pharmaceutique, les experts et le système juridique”. Au Parisien, il déclare : “En 2013, le Conseil économique et social européen se déclarait inquiet de voir que 85 % du budget de pharmacovigilance de l’Agence européenne est financé par les labos”. Ce que demandent les auteurs dans le livre, c’est de la transparence. Le Dr Frachon demande : “Pour avoir confiance, il faut pouvoir s’accrocher à une information loyale. Si on ne la leur donne pas, la méfiance des patients, qui iront la chercher ailleurs, risque de les pousser dans les bras d’obscurantistes de tout poil au discours délirant, comme on le voit actuellement pour la vaccination”.
Résumé du livre
Le livre est disponible ici
Après le Mediator, les autorités sanitaires françaises avaient promis : « Plus jamais ça ! ». Plus jamais de victimes par milliers, plus jamais de vies brisées. Cette enquête inédite prouve que la promesse n’a pas été tenue : non seulement l’État n’a pas les moyens de défendre les patients face à la puissance économique des big-pharmas, mais on découvre également que des études scientifiques sont biaisées et des experts épinglés pour leurs conflits d’intérêt manifestes avec les laboratoires.
Conséquence : des hommes, des femmes, des enfants souffrent d’avoir été intoxiqués sans le savoir et luttent pour faire reconnaître leur pathologie par la justice. À l’image de la Dépakine, de nouveaux scandales menacent d’éclater (vous trouverez la liste des médicaments placés sous surveillance renforcée par l’Agence française du médicament à la fin de cet ouvrage).
À travers les témoignages de victimes et l’enquête rigoureuse des auteurs auprès des grands laboratoires et des institutions chargées de surveiller les essais thérapeutiques, découvrez les dessous d’un système qui, s’il permet indiscutablement de sauver des millions de vies, condamne néanmoins à un calvaire quotidien plusieurs milliers de patients chaque année.