L'association JNA publie un sondage avec l'Ifop sur les conséquences du bruit au travail. Un environnement trop bruyant est mauvais pour la productivité et la santé.
Peu de gens ont la chance de travailler dans un environnement calme. Pour la plupart des employés le bruit est trop présent, que ce soit les travaux extérieurs, le bruit des machines, les discussions des collègues, une musique de fond, les téléphones ou autres. L’association de la Journée nationale de l’Audition (JNA) a organisé avec l’Ifop un sondage sur les effets du bruit au travail.
Le bruit coûte cher
Pour la « Semaine de la santé auditive au travail » qui se déroulera du 24 au 28 octobre, l’association publie les résultats des son enquête. Il s’avère que le bruit au travail peut représenter un enjeu économique pour les entreprises, alors que 20% des actifs en poste déclarent perdre plus de 30 minutes de travail par jour à cause de la nuisance sonore.
Une gêne qui entraine un coût important avec l’accumulation. Le bruit génère une perte de productivité de 120 heures par an et par actif, pour environ 3840 euros annuels en moyenne à l’échelle de l’entreprise. Si l’on prend en compte l’ensemble des actifs le chiffre grimpe rapidement pour atteindre un manque à gagner total de 18 milliards d’euros imputé au bruit. A cela viennent se rajouter les dépenses de santé liées aux accidents de travail et à la surdité pour 1,2 milliard d’euros.
Bruit et bien-être
Mais au delà de l’aspect financier, la santé des employés prend un coup et 79% des sondés disent avoir du mal à suivre des conversation au travail à cause du bruit. Plus grave, 7 employés sur 10 sont fatigués par le bruit et subissent maux de tête mais aussi troubles du sommeil.
Les employés du BTP et des usines ne sont pas les seuls à subir les nuisances sonores, tout les secteurs sont touchés et près de 80% des salariés du tertiaire disent être également gênés par le bruit. Au final 90% des sondés estiment que le bruit est un véritable enjeu public.