Méningite à méningocoque : une souche très pathogène découverte
Des chercheurs ont identifié un nouveau type de souche de méningite à méningocoque particulièrement invasive et pathogène. Elle serait transmissible sexuellement.
La nouvelle souche de méningite à méningocoque découverte par des chercheurs de l’institut Pasteur ainsi que ceux de l’Université allemande de Würzburg est une souche qui aurait évolué très récemment. Cette souche est décrite comme « invasive » et « hautement pathogène » par les chercheurs.
La méningite de type C désormais transmissible par voie sexuelle
Les scientifiques ont mis en évidence que cette nouvelle souche de méningite se transmet sexuellement et non plus uniquement par la salive et les sécrétions respiratoires mais aussi sexuellement par voie urino-génitale. La mutation a permis au nouveau type de souche de pouvoir se développer sans oxygène, ce qui est particulièrement rare chez les méningocoques.
Par le passé, des cas d’infection génito-urinaires par ce type de bactérie ont déjà été recensés mais ces infections « étaient rares et la souche impliquée pas très pathogène« . La nouvelle souche découverte est par contre particulièrement invasive et hautement pathogène ce qui a de quoi inquiéter. Son caractère invasif lui permet de passer dans le sang et de se propager à d’autres organes. Pour Ulrich Vogel, un médecin allemand ayant travaillé sur la nouvelle souche : « L’émergence de cette souche révèle que les méningocoques sont extrêmement souples et qu’ils modifient très rapidement leur phénotype afin de s’adapter efficacement à de nouvelles conditions« .
La communauté gay présente un risque plus élevé
En 2013, une épidémie de méningite à méningocoque avait été observée aux Etats-Unis, en France et en Allemagne, tout particulièrement dans la communauté gay et bisexuelle. Dix fois plus d’hommes homosexuels ou bisexuels avaient contracté cette infection cependant alors peu pathogène. Pour les scientifiques, la nouvelle souche est une mutation de la bactérie rencontrée lors de l’épidémie de 2013.
Les scientifiques recommandent la vaccination contre le méningocoque C notamment chez les personnes issues de la communauté gay et bisexuelle. Les infections invasives à méningocoques peuvent effectivement être mortelles.