Mortalité cardiaque : une étude remet les Oméga-3 à leur place
Longtemps présentés comme des champions pour la lutte contre les maladies coronariennes et les accidents cardiaques, les Oméga-3 ne seraient pas aussi influents que cela.
Les Oméga-3, naturellement présents en grande quantité notamment dans certains poissons comme les sardines, le saumon et les anchois, ont depuis des années, été présentés comme les meilleurs alliés naturels pour la santé coronarienne et contre les accidents cardiaques. Une vaste étude menée par un consortium international dégrade l’image donnée aux Oméga-3 pour la santé et remet leurs véritables effets sur la santé à leur place.
Les bénéfices des Oméga-3 revus à la baisse
L’étude épidémiologique a porté sur 45.637 participants dont 7973 ont eu une première crise cardiaque parmi lesquels 2781 sont décédés. C’est l’étude la plus vaste sur le sujet. Les chercheurs se sont basés sur les habitudes alimentaires des patients ainsi que sur le taux d’Oméga-3 relevé dans leur sang.
Les résultats de cette étude montrent que la consommation d’Oméga-3 permet une réduction d’environ 10% des risques de décéder d’une crise cardiaque. Les effets bénéfiques de la consommation d’Oméga-3 se limiteraient cependant aux risques d’infarctus mortels.
Pas de réduction du risque d’infarctus non-mortel
Les chercheurs ont cependant mis en évidence qu’il n’y a aucune corrélation entre la présence et l’absence d’Oméga-3 dans le sang et le risque d’être victime d’un infarctus non-fatal. Les scientifiques ont donc déduit qu’il existe vraisemblablement d’autres mécanismes spécifiques expliquant la moindre mortalité cardiaque.
Selon Liana Del Gobbo, co-auteure de cette étude : “Ces nouveaux résultats qui incluent ceux de nombreuses études, fournissent l’image la plus complète à ce jour de l’effet préventif des oméga-3 contre les maladies cardiovasculaires“. La chercheuse explique, par ailleurs, que “Les résultats des diverses études ont été similaires quels que soient l’âge, le sexe, la race, la présence ou l’absence de diabète, l’utilisation d’aspirine ou d’anti-cholestérol” et que “Nos résultats confortent l’importance de consommer du poisson et des oméga-3 dans le cadre d’un régime alimentaire sain“.
Même si les effets des Oméga-3 sont minorés par cette étude, les diététiciens recommandent cependant de consommer des poissons riches. Le poisson est, selon les scientifiques, aussi riche en vitamines D, en sélénium ainsi que d’autres minéraux difficiles à trouver dans d’autres produits.