Moustique tigre : 20 départements placés en vigilance rouge
Le moustique tigre, espèce invasive capable de transmettre les virus de la dengue et du chikungunya, continue de progresser avec une présence «active» dans 18 départements du sud de la France, selon le site spécialisé Vigilance-moustiques.com.Une forte recrudescence du moustique tigre est observée. Dans la moitié sud de la France, 20 départements sont en vigilance rouge et 21 autres en vigilance orange.
Les 10 départements les plus à risque
L’été et ses fortes chaleurs marque le retour du moustique tigre en France. A cette occasion, le site Vigilance-moustiques a établi le palmarès des dix départements les plus touchés l’année dernière. Au 18 juin 2015, 20 départements étaient placés en vigilance rouge -dont la Savoie, l’Isère, la Drôme, l’Ardèche, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence- et 21 en vigilance orange.
Hérault (16%), Bouches-du-Rhône (13%), Var (5%), Loire-Atlantique (2,7%), Paris (2,7%), Charente-Maritime (2,7%), Haute-Garonne (2,7%), Alpes-Maritimes (2%), Gironde (2%), Vaucluse (2%)
De plus en plus de départements à risque d’épidémie
Lancée en 2013 pour informer sur la présence des moustiques en France, cette plate-forme nourrie par les organismes officiels et par des réseaux de médecins et de pharmaciens «sentinelles» tire par ailleurs la sonnette d’alarme dans onze autres départements, principalement dans l’est, où le moustique tigre est apparu ponctuellement ces dernières années.
Dans les 18 départements placés en vigilance «rouge», où cette espèce aedes albopictus, caractérisée par des rayures blanches, est considérée comme «implantée et active» (Paca, sud de Rhône-Alpes, une partie de Midi-Pyrénées et de l’Aquitaine), des mesures sont déjà mises en oeuvre par les autorités comme la sensibilisation des professionnels et désinsectisation localisée, souligne le site.
Quelques mesures de précaution à prendre
En revanche, dans les 11 départements en «vigilance orange» (Rhone-Alpes principalement mais aussi Charente-Maritime et Pyrénées-Atlantiques), ce type de mesures n’est pas encore en vigueur en dépit de chances importantes d’y croiser le moustique tigre, dont la piqûre est douloureuse.
Le site rappelle donc les mesures de vigilance possibles comme la surveillance des possibles «gîtes larvaires»: il est conseillé de renouveler et de vider toute collection d’eau calme susceptible d’abriter l’insecte, comme les coupelles sous les pots de fleurs, les pneus usagés, les brouettes ou tout objet susceptible de retenir de l’eau de pluie.
Ce type de moustiques, apparu en France en 2004 dans les Alpes-Maritimes, vit en effet près de l’homme et se développe dans de petites quantités d’eau.
Vigilance-moustiques.com a été créée à l’initiative de Stéphane Robert, responsable d’un fabricant de produits anti-moustiques.
Comment réduire le risque de piqûre ?
Pour réduire le risque de piqûre par le moustique tigre… et tous les autres, il suffit de respecter sans attendre quelques principes simples. Pour commencer, éviter de laisser de l’eau stagner dehors, dans les coupelles et pots de fleurs par exemple : c’est un véritable nid douillet pour les larves de moustique. Mais si vous ne pouvez pas vider un récipient, n’hésitez pas à le traiter avec un larvicide. Vous concernant, privilégiez les vêtements longs et amples et utilisez un répulsif anti-moustique (la citronnelle fait toujours son petit effet). Dormir sous une moustiquaire est aussi très efficace.
La carte des département à risque
Avec la chaleur et l’humidité des derniers jours, les moustiques prolifèrent. Le département a été classé en « alerte jaune » par le site d’information spécialisé www.vigilance-moustiques.com. Ce dernier, via des « sentinelles » — des professionnels de santé — recense les insectes dans les départements et permet d’établir une carte précise.