Nomophobie : une dépendance de la vie moderne qui inquiète
Les phonies, tout le monde en a. Certaines font d’ailleurs leur apparition via des dépendances à un ou plusieurs produits consommés régulièrement. Voici la nomophobie.
Le smartphone a aujourd’hui pris une place prépondérante dans nos vies. Réel petit ordinateur dans un format compact, cet outil nous accompagne sans cesse à n’importe quelle heure de la journée. Ainsi, une dépendance de plus en plus en forte à ces appareils électroniques est constatée. En découle la nomophobie, soit la peur d’être séparé de son smartphone. Le comportement a récemment été étudié afin de déceler les risques de ce comportement.
La peur de perdre son smartphone, une pathologie dans l’ère du temps
Des chercheurs australiens de l’Université Monash à Melbourne viennent de mener une étude autour de la nomophobie. Les résultats, publiés dans le revue International Journal of Environmental Research and Public Health, nous donnes une nouvelle vision des conséquences de cette pathologie sur la santé physique et mentale des individus. Lors de cette étude, 2 838 participants ont été interrogés sur leurs habitudes d’utilisations ainsi que l’attachement à leur smartphone.
Première constatation, 99,2% des sondés souffrent de nomophobie. La peur de ne pas avoir son smartphone à leur côté est légère à modérée dans environ 80 % des cas. Cependant, 13,2 % affichaient une nomophobie élevée. De plus, les chercheurs ont constaté que plus les sondés utilisés leur smartphone, plus le niveau de cette pathologie était élevé et plus les comportements dangereux étaient susceptibles d’arriver.
Les chercheurs déclarent ainsi que « la peur d’être sans son téléphone portable peut conduire à une utilisation problématique dépendante, interdite ou dangereuse, dont chaque facteur peut présenter des risques importants pour la santé, tels que la surutilisation, un comportement antisocial, ou une utilisation imprudente et physiquement compromettante ».
Parmi les comportements soulignés par l’étude, les jeunes entre 18 et 25 ans avaient les niveaux les plus élevés de nomophobie. De plus, les femmes sont deux fois moins susceptibles d’adopter des comportements dangereux suite à l’utilisation de leur téléphone par rapport aux hommes. Pour finir, les individus atteints par cette phobie seraient dix fois plus susceptibles d’utiliser leurs smartphones dans un lieu interdit et quatorze fois plus d’avoir des comportements dangereux.