Le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l’un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes «probables chez l’homme», même si les «preuves sont limitées», selon l’Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc), dont le siège est à Lyon (centre-est de la France).

LA POPULATION GÉNÉRALE EXPOSÉE

Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes «possibles». La classification de l’Iarc n’a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats. «Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques», note l’Iarc dans son communiqué.

Le glyphosate est l’herbicide dont la production est la plus importante en volume dans le monde. Les ventes ont explosé depuis l’introduction de cultures génétiquement modifiées pour résister au glyphosate, ce qui permet aux agriculteurs du tuer les mauvaises herbes en arrosant un champ en une seule fois.

Outre l’agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins. Du glyphosate a été retrouvé dans l’air, dans l’eau et dans la nourriture, selon l’Iarc qui précise que la population générale est notamment exposée lorsqu’elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux d’exposition observés sont toutefois «généralement bas», souligne l’Iarc