Des produits « potentiellement toxiques » dans les protections hygiéniques
Une enquête de 60 Millions de consommateurs révèle la présence de résidus « potentiellement toxiques » dans la moitié des protections féminines (tampons et serviettes) analysées.
On trouve des résidus de désherbants dans les tampons et les protège-slips. C’est ce que révèle une enquête publiée dans le nouveau numéro de 60 Millions de consommateurs.
HISTOIRE – En 1800, des « sacs à chiffons », précurseurs des serviettes hygiéniques font leur apparition, et c’est à la fin de ce même siècle que les premières protections féminines sont proposées aux femmes.
Elles ont été produites industriellement à l’issue de la Première Guerre mondiale. En effet, les infirmières utilisaient les pansements pour leur hygiène intime si bien qu’à la fin de la guerre, la société Kimberly-Clark s’est inspirée de cette anecdote pour créer les premières serviettes hygiéniques. (Source Wikipedia)
Un herbicide dans des serviettes hygiéniques bio
Dioxines, dérivés de chlore, glyphosate et autres pesticides… Autant de résidus “potentiellement toxiques” trouvés dans 5 des 11 produits d’hygiène féminine analysés par 60 Millions de consommateurs. Et si “les niveaux relevés sont faibles”, selon la revue de l’Institut national de la consommation (INC), la présence de ces substances, dont certaines soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens et des cancérogènes, a de quoi inquiéter quand on sait l’usage régulier de ces protections.
En tête de ce triste palmarès, les tampons, avec “des traces de dioxines dans deux tampons périodiques de grandes marques, sur trois testés”. Du côté des serviettes, le constat est tout aussi alarmant : “Des résidus de glyphosate (un composé chimique utilisé dans les désherbants, dont le fameux Roundup, NDLR) ont été trouvés dans des protège-slips d’une marque qui se revendique pourtant bio”.
Des protections alternatives
Face à ces résultats édifiants, l’INC “alerte les pouvoirs publics et demande la mise en place d’une réglementation spécifique pour les protections féminines”. Cette dernière devra notamment garantir “une plus grande transparence et des contrôles plus rigoureux ainsi qu’un étiquetage de la composition”.
Pesticides employés dans la culture du coton, substances intervenant dans le processus de blanchissement des produits ou encore contamination accidentelle ? Les fabricants devront lever le voile sur la composition de leurs produits et les étapes de leur fabrication.
Le doute qui plane sur la composition des protections féminines, mais aussi un souci d’écologie grandissant expliquent que de plus en plus de consommatrices se tournent vers des solutions alternatives : tampons et serviettes bio, serviettes lavables, et coupe menstruelle font de plus en plus d’adeptes parmi les femmes.