Plus de 90% de la population mondiale touchée par la pollution
Selon un rapport de l'OMS publié mardi, plus de 90% de la population mondiale vit dans des lieux trop pollués.
C’est un constat alarmant que publie l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ce mardi 27 septembre. Pas moins de 90% de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air, extérieur et intérieur, ne respectent pas les limites fixées par l’OMS. Une menace pour la santé mondiale.
La pollution responsable de 11% des décès mondiaux
Les données de l’étude ont été recueillies pour plus de 3000 lieux dans le monde, principalement des villes, et il s’agit des travaux les plus détaillés de l’OMS. La pollution de l’air extérieur a entrainé plus de 3 millions de décès en 2012 selon l’Organisation. Si l’on y rajoute la pollution de l’air intérieur le total grimpe à 6,5 millions de morts des suites de la pollution, ce qui représente plus de 11% des décès dans le monde.
Ceux qui en payent le plus le prix sont les pays à faible revenu avec 90% des décès. L’Asie du Sud-Est et le Pacifique occidental sont la zone la plus touchée avec deux tiers des morts liés à la pollution. Environ 94% des décès sont dus à des maladies cardiovasculaires, des accidents vasculaires cérébraux et le cancer du poumon, causés par la pollution.
Agir sur les sources humaines
La plupart de ses morts sont pourtant évitable en réduisant le taux de pollution et les émissions de particules. Si l’OMS note que les hommes ne sont pas la seule source de pollution et que certaines sont naturelles comme les tempêtes de sable dans les régions désertiques, la source humaine peut-être changée.
Les principales sources sont “les modes de transport inefficaces, les combustibles ménagers, la combustion des déchets, les centrales électriques alimentées au charbon et les activités industrielles” selon l’Organisation. Autant d’éléments qui nécessitent “Une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique (…) d’urgence”, selon la directrice du département santé publique à l’OMS, le Dr Maria Neira.
La scientifique préconise donc des solutions comme “des systèmes de transport plus viables, la gestion des déchets solides, l’utilisation de poêles et de combustibles propres pour les ménages, ainsi que les énergies renouvelables et la réduction des émissions industrielles”.