Pollution atmosphérique en Europe : 238 000 morts prématurées en 2020
D'après l'Agence européenne de l'environnement, la pollution atmosphérique est responsable de près de 240 000 Européens en 2020.
Jeudi 24 novembre, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) a publié dans un rapport son estimation du nombre de décès liés à la pollution aux particules fines en Europe.
En faible augmentation par rapport à 2019, ce nombre de morts prématurées serait de 238 000 au sein de l’Union européenne en 2020, dont 48 000 en France.
Pourquoi cette hausse ?
Ainsi l’année précédente, ce sont 230 000 morts qui étaient recensées. La raison de la légère hausse de 2020 tient au fait, entre autres, que le Covid-19 a touché de façon plus importante les personnes qui présentaient des comorbidités relatives à la pollution de l’air comme des cancers, des maladies pulmonaires ou du diabète de type 2).
Entre 2005 et 2020, le nombre de morts liés à la pollution de l’air a certes baissé de 45 %, mais le nombre demeure « significatif », notent les auteurs du rapport.
Les détails selon le type de particules
L’AEE précise que « si l’on compare 2020 à 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique a augmenté pour les (particules fines) PM2,5 mais a diminué pour (le dioxyde d’azote) NO2 et (l’ozone) O3″.
En ce qui concerne le cas particulier des particules d’ozone, qui proviennent essentiellement du trafic routier et du secteur industriel, la tendance en 2020 était baissière avec plus de 24 000 morts, correspondant à une réduction de 3 % sur une année.
La baisse du dioxyde d’azote est liée à la diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid.
L’objectif de 2030 n’est pas inaccessible
L’Union européenne a un objectif, et c’est celui de réduire de plus de moitié le nombre de décès prématurés à l’horizon 2030 par rapport à 2005.
Et les auteurs du dernier rapport jugent qu’un tel but peut encore être atteint. Au début de la décennie 1990, ces particules fines étaient responsables d’environ un million de décès prématurés au sein de l’Union européenne.