Pour la HAS, l’activité physique est un « traitement » qui « doit être prescrit »
La Haute Autorité de Santé aimerait que les professionnels de santé l'ajoutent à leur prescription, au même titre que les médicaments.
En 2018, la HAS publiait un guide pratique pour la « promotion, consultation et prescription médicale d’activité physique (AP) et sportive pour la santé chez les adultes ».
Cette prescription est déjà encadrée par la loi, et durée, intensité et mouvements préconisés doivent être précisés. Seulement, toujours en 2018, la HAS estimait que seul 1 médecin sur 3 prescrivait en effet cette activité physique ou sportive.
L’activité physique, « Un traitement à part entière »
Ainsi, le 6 septembre dernier, la HAS estimait que « l’activité physique doit définitivement être considérée comme un traitement à part entière et être prescrite à ce titre ».
Elle rappelle en outre que cette activité « limite le risque de récidive de certains cancers du sein, diminue par deux le risque de passage d’un état prédiabétique à un diabète… ».
Quels freins à la prescription ?
Certes, depuis le 2 mars dernier, une loi visant à la démocratisation du sport a été adoptée. Mais pour la HAS, son déploiement est freiné :
En effet, beaucoup de patients éprouvent une certaine appréhension à pratiquer une activité physique alors qu’ils sont malades ou âgés, tandis que les médecins sont encore peu nombreux à la prescrire.
La Haute Autorité estime encore que le rôle du professionnel de santé est est de « sensibiliser les personnes les plus éloignées de l’activité physique (personnes atteintes d’une affection de longue durée, personnes souffrant d’une maladie chronique, personnes âgées fragiles, personnes en situation de handicap) ».
Outre le guide évoqué en début d’article, la HAS met à disposition des médecins un « guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité », tout comme des fiches et référentiels d’aide à la prescription.