Que sait-on des cas de variole du singe détectés au Royaume-Uni ?
Sept cas doivent faire l'objet d'investigations, a déclaré l'OMS qui veut faire toute la lumière en collaboration avec le Royaume-Uni.
Mardi 17 mai, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué sa volonté de lever le voile sur des cas de variole du singe détectés au Royaume-Uni depuis le 6 mai.
La variole du singe, ou orthopoxvirose simienne ou MonkeyPox, est une zoonose due à un virus du même genre que celui responsable de la variole humaine. On suppose que la transmission se fait par contact direct ou indirect avec des rongeurs sauvages, et la première découverte chez l’Homme date de 1970, en République démocratique du Congo. Ses symptômes ? Fièvre, céphalées, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques gonflés, fatigue. Des éruptions cutanées peuvent survenir, la plupart du temps d’abord sur le visage.
La crainte d’une transmission
Le premier de ces cas concerne une personne ayant voyagé au Nigeria, où l’infection est endémique. Toutes les autres personnes l’ont été dans les frontières du Royaume-Uni. L’agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) rapporte que quatre de ces personnes se sont identifiées comme « homosexuelles, bisexuelles ou des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ».
En raison de cette immense majorité de contaminations domestiques, la transmission est la crainte des autorités sanitaires.
« Mieux comprendre la dynamique »
Depuis Genève, Ibrahima Socé Fall qui est directeur général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence, a déclaré : « Nous observons des transmissions parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ». Il estime qu’il s’agit d’« une nouvelle information que nous devons étudier convenablement pour mieux comprendre la dynamique » de transmission.
Maria Van Kerkhove, qui se trouve à la tête de l’unité des maladies émergentes toujours au sein de l’OMS, précise quant à elle que l’organisation collabore « très étroitement avec son bureau régional, le Centre européen de contrôle des maladies et surtout l’agence de sécurité sanitaire britannique pour évaluer chacun de ces cas, la source de leur infection » et procède à un « traçage des cas ».
Quant aux malades, ils ont été pris en charge dans différents hôpitaux. Aucun traitement n’existe à ce jour pour la MonkeyPox, et d’après les autorités sanitaires britanniques, le virus ne se transmet « pas facilement » et le risque pour la population au Royaume-Uni est considéré comme « faible ».