Quels sont les risques du tatouage et les techniques de détatouage ?
En 2018 en France, plus de 18% des plus de 18 ans étaient tatoués, contre seulement 10% en 2010.
Par le biais d’une aiguille, colorants indélébiles et autres ingrédients sont injectés sous la peau et la coloration survient après la cicatrisation de la plaie que le piquage a provoquée : c’est le tatouage permanent.
S’il est popularisé pour ses vertus symboliques et esthétiques, il peut aussi être médical comme après l’ablation d’un sein dans le cadre du traitement contre le cancer.
Les risques liés au tatouage permanent
Même si les tatoueurs respectent scrupuleusement les règles d’hygiène, et que les soins après piquage sont bien suivis, des complications peuvent néanmoins survenir.
Les complications aigües
Des douleurs peuvent se manifester, lesquelles peuvent faire penser à une syncope. Mais une allergie est ce qui se manifeste le plus souvent : démangeaisons, gonflement du dessin, ou des lésions d’intensité variable comme une réaction d’urticaire, ou une éruption.
Une infection peut aussi se développer, par le biais d’un germe présent sur le matériel ou dans l’encre, ou encore via le soin apporté pendant la période de cicatrisation. La plupart du temps, c’est une bactérie, le staphylocoque doré, qui sera en cause. Localement, elle va donner lieu à un abcès, une pustule ou un (inflammation de la peau). En revanche, une infection de type virale est plus rare.
Les complications chroniques
Psychologiquement, un tatouage qui finalement ne donne pas satisfaction peut donner lieu à une gêne psychosociale.
Mais le plus souvent, la complication est d’ordre inflammatoire et elle peut survenir dans une période s’étalant d’un temps court après le tatouage à plusieurs dizaines d’années.
Comment se faire détatouer ?
Le détatouage est bien un acte médical. Il doit être envisagé en cas d’allergie à une encre, ou tout simplement si la personne tatouée souhaite s’en débarrasser quelle qu’en soit la raison. Pour cela un laser doit être utilisé, selon divers critères liés au tatouage en lui-même.
Les lasers “Q-switched”
Ils génèrent des impulsions puissantes de très courte durée (entre 5 et 60 nanosecondes). Si ils permettent la réduction de brûlures des tissus sains dans le voisinage du tatouage, ce type d’impulsions a du mal à “casser” les plus petites particules pigmentaires.
Les lasers picosecondes
En revanche, avec ce type de lasers, la plus courte durée d’impact va mieux fragmenter les pigments et réduire la quantité de séances nécessaires.
Après un détatouage, de complications peuvent survenir la présence de traces sanguines sous-cutanées, un gonflement ou des réactions allergiques ou d’urticaire.
Attention ! Le détatouage chimique est déconseillé, cat il peut être une source de complications cutanées accompagnées de cicatrices importantes.