Cette inflammation de la vésicule biliaire nécessite l'ablation de cet organe, sans quoi le traitement ne pourra être que symptomatique.
La cholécystite aiguë correspond à une forte inflammation de la vésicule biliaire. Cet organe a pour rôle de stocker la bile produite par le foie. Elle passe alors dans un canal dit “cystique”, avant d’en emprunter un autre, le canal cholédoque ou “voie biliaire principale”. Puis elle finit sa course dans le duodénum qui est la première partie de l’intestin grêle.
Si des calculs se trouvent dans la vésicule biliaire, ils peuvent se déplacer pendant l’expulsion de la bile dans le canal cystique, et la douleur qui en résulte est nommée colique hépatique. Enfin, quand le canal cystique est obstrué de façon prolongée, la colique hépatique se transforme en une inflammation voire une infection de la vésicule, et c’est la cholécystite aiguë.
Les symptômes de la cholécystite aiguë
Les douleurs abdominales, coliques hépatiques, vont se manifester en cas de cholécystite aiguë. Elle survient brutalement, la douleur augmentant et pouvant persister plusieurs heures. La douleur est localisée dans le creux de l’estomac ou sous les côtes, à droite, pouvant se diffuser jusqu’à l’épaule et l’omoplate de ce côté.
À ces douleurs est associée une fièvre dépassant 38,5°C, avec frissons et nausées.
Diagnostic de cette inflammation
Une simple palpation de l’abdomen à un endroit précis suffit à provoquer les douleurs. Si cette inflammation est suspectée, elle sera confirmée par des examens complémentaires, à savoir une échographie abdominale.
Une écho-endoscopie pourra être faite au besoin, et il ne sera fait appel à l’IRM ou au scanner qu’en cas de forme compliquée de cholécystite aiguë.
Des analyses de sang pourront aussi révéler la présence de l’infection.
Traitement de la cholécystite aiguë
Si des médicaments peuvent soulager la douleur, l’ablation de la vésicule biliaire est nécessaire pour obtenir la guérison : c’est la cholécystectomie. Elle doit être mise en oeuvre dans les 72 heures après l’apparition des premiers symptômes :
- soit par cœlioscopie, quand le patient présente un bon état de santé. Ainsi, cette technique permet une hospitalisation brève, tout comme une courte période de convalescence ;
- soit par laparotomie avec ouverture de la paroi abdominale, sous les côtes. Elle doit être priviliégiée dans les cas plus graves.
En complément, des antalgiques et des antispasmodiques sont prescrits; tout comme des antibiotiques pour combattre l’infection.
La durée d’observation du repos suivant l’intervention chirurgicale varie la plupart du temps de une à cinq semaines.