Cette pathologie provoquant l'inflammation du tube digestif a des causes qui ne sont pas encore bien connues.
La maladie de Crohn est une affection de longue durée à l’origine d’une inflammation chronique du tube digestif. Progressive, ses symptômes sont tout aussi susceptibles de s’aggraver ou de disparaître pendant un temps plus ou moins long.
Elle affecte 250 000 personnes en France et 8 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
Crohn : des formes différentes
Cette maladie va revêtir 5 formes selon la partie qu’elle touche :
- La forme gastro-duodénale qui affecte l’estomac et le début de l’intestin grêle ;
- La jéjunoïdite pour la moitié supérieure de l’intestin grêle, la plupart du temps par plaques ;
- L’iléite, qui touche l’extrémité de l’intestin grêle ;
- L’iléocolite, la plus courante, sur l’extrémité de l’intestin grêle et le gros intestin ;
- La colite de Crohn, appelée aussi colite granulomateuse, pour le gros intestin.
Les symptômes
Ses signes vont fluctuer selon la personne atteinte, et seront plus ou moins sérieux tout en allant et venant avec le temps. Les plus fréquemment observés sont :
- diarrhée,
- douleurs et crampes abdominales,
- perte de poids non désirée,
- présence de sang dans les selles.
Mais fièvre, perte d’appétit, nausées, grande fatigue et anémie peuvent aussi survenir.
Elle peut encore toucher d’autres parties du corps du patient, provoquant :
- douleurs aux articulations,
- aphtes dans la bouche,
- cloques, ulcères ou gonflements sur la peau, plus fréquemment sur les jambes,
- inflammation du foie.
L’évolution de la maladie de Crohn
La maladie va évoluer différemment selon les patients. Mais le plus généralement, son évolution est marquée de poussées inflammatoires avec des diarrhées et des douleurs, lesquelles sont entrecoupées de périodes de rémissions plus ou moins complètes mais aussi plus ou moins longues.
Si la guérison est rare, une vie plus ou moins normale est possible avec un traitement propre à chacune des évolutions de l’affection.
Quelles sont les complications ? Les plus fréquentes consistent en des occlusions intestinales, des fistules anorectales (mauvaise communication entre la muqueuse du rectum et l’anus), des abcès et des perforations, moins fréquemment des hémorragies.
À plus ou moins long terme, les patients Crohn présentent plus de risque de survenue d’un cancer du colon ou de l’intestin que le reste de la population générale. D’où l’intérêt d’une surveillance régulière. Près de 60% des personnes atteintes de la maladie de Crohn ont dû subir une intervention chirurgicale après 20 ans de traitement.
Les traitements
Les traitements ont de multiples buts : réduction de l’inflammation intestinale, réduire les symptômes, prévenir les poussées inflammatoires, tenter d’atteindre la rémission.
Parmi les traitements médicamenteux, citons les aminosalicylates (pour les symptômes légers à modérés), les corticostéroïdes (symptômes modérés à graves), les antibiotiques, les immunomodulateurs.
On l’a vu, la chirurgie peut parfois être nécessaire en cas de complications. Ainsi, peuvent être envisagée selon la partie touchée :
- la résection de l’intestin grêle : une partie est retirée, les deux extrémités seront reconnectées,
- la résection du gros intestin : même technique que pour l’intestin grêle,
- la proctocolectomie : ablation de l’intégralité du côlon et du rectum.
L’alimentation
Dans la visée d’une réduction des symptômes, le régime alimentaire peut s’avérer un puissant allié. Il va consister en une harmonie entre protéines, vitamines, minéraux, graisses et fibres.